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Vendredi 26 avril 2024 (J 117 - S 17)
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De tout temps, les auteurs ont puisé leurs métaphores dans l'alimentation. Voici quelques expressions et dictons autour de la "bouffe". De quoi briller en Société ...
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Méfiez vous, le dé est truqué, il a plus que six faces ...
Derrière chaque face, vous trouverez des animaux, du beurre, du lait, des œufs, un peu d'anatomie, de la boisson, des condiments, des ustensiles de cuisine, des fruits et des légumes, du pain et des gateaux, de la soupe et un fourre-tout "divers".
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Expressions à consommer avec modération autour de la 'boisson'

Avoir le gosier (la dalle) en pente
Avoir soif d'alcool.
Voir «crever la dalle».
Avoir le vin mauvais
Être méchant quand on est ivre, être violent ou querelleur quand on a bu.
Bibine
Boisson de mauvaise qualité, piquette.
Au XVIIIème siècle, une «bibine» était une taverne mal fréquentée. On y servait des boissons de mauvaise qualité. La «bibine» est devenue cette boisson.
Boire jusqu'à plus soif
Boire tant qu'on peut, boire tout son soûl.
L'expression parle d'elle-même !
Boire la tasse
Avaler de l'eau en se baignant.
L'expression est une variante de formule du XVIIIème siècle : «boire la grande tasse» ou «boire un bouillon». Leur sens figuré était «échouer». Aujourd'hui, seul le sens propre est utilisé, sauf pour «boire un bouillon».
js
Boire le calice (la coupe) jusqu'à la lie
Supporter une épreuve jusqu'à son terme, souffrir jusqu'au bout quelque chose de pénible.
La lie est le dépôt qu'on trouve au fond de certaines bouteilles de vin. L'expression remonterait au XVIIème siècle.
Alfred de Vigny (Chatterton - 1835) : «Pour elle! Pour elle! je boirai le calice jusqu'à la lie».
Boire un canon
Boire un verre de vin.
Au XVIème siècle, le canon était une mesure de capacité utilisée pour le vin et les spiritueux et correspondait à 1/16éme de pinte, soit un peu moins de 60 ml.
C'est au début du XIXème siècle qu'il désigne familièrement un verre de vin.
Ce n'est pas la mer à boire
Ce n'est pas grave.
Cette expression du XVIIème siècle est issue de la fable de Jean de la Fontaine «Les deux chiens et l'âne mort». Il s'agit d'une métaphore où sont comparées l'impossibilité de boire toute la mer et une tâche que l'on trouve difficile à accomplir.
Nb : ne pas confondre avec «c'est pas l'amer à boire !» qui est une expression du Nord de la France. Il y a aussi «le mariage c'est pas la mère à boire mais la belle mère à avaler» mais ça, c'est encore une autre histoire. «C'est pas la mer à boire» est une chanson des Négresses Vertes de 1988.
Ce n'est pas ma tasse de thé
Ce n'est pas ce que je préfère, ce n'est pas mon activité préférée.
Cette expression aurait une origine anglaise, datant de la fin du XIXème siècle et ne serait que la traduction littérale de «it's not my cup of tea».
Compte là-dessus et bois de l'eau fraiche
N'y compte pas.
Au XIXème siècle l'expression était ironique et réduite à «compte là-dessus». La fin «et boit de l'eau fraîche» semble avoir été ajouté en relation à l'expression «vivre d'amour et d'eau fraîche» pour insister sur la naïveté de celui à qui elle est adressée.
js
Donner un pot-de-vin
Corrompre.
À l'origine, le «pot» était le récipient dans lequel on servait le vin ou la bière. Dans la culture occidentale, on offre à une personne un «pot à boire» par sympathie ou en échange d'un petit service rendu. L'expression «donner un pot-de-vin» apparaît au début du XVIème siècle et signifiait simplement «donner un pourboire». Ce pot pouvait être, soit le liquide lui-même (le vin ou la bière), soit quelques pièces de monnaie ne représentant qu'une valeur symbolique. Au fil des siècles, cette coutume a pris une connotation plus péjorative et est devenu synonyme d'illégalité et de corruption.
Fontaine, je ne boirai pas de ton eau
Il ne faut jurer de rien (dans la forme négative).
Fort de café
Exagéré, excessif.
Au XVIIème siècle, on disait «c'est fort» ou «c'est trop fort». Cette expression datée du début du XIXème siècle fait référence au café, parfois un peu trop corsé.
Gueule de bois
Symptômes désagréables perçus le lendemain d'une soirée trop arrosée.
L'expression désigne le fait d'avoir la bouche sèche (aussi sèche que du bois) après avoir trop bu.
Il y a de l'eau dans le gaz
Il va y avoir une dispute.
Du temps des gazinières, l'eau des casseroles pénétrait parfois dans les trous des brûleurs à gaz. La flamme virait vers l'orange et faiblissait parfois jusqu'à s'éteindre. La fumée et le crépitement dus à l'évaporation rapide de l'eau faisait penser à un début d'explosion.
js
Jeter une bouteille à la mer
Appeler à l'aide avec l'espoir d'être entendu.
S'utilise principalement dans une situation désespérée.
Le vin lui monte à la tête
Le vin l'enivre, le saoule, lui trouble l'esprit.
Initialement, l'expression signifiait «enivrer» et était limitée au vin. Par extension, elle s'applique à tout ce qui peut faire perdre le sens des réalités : l'argent, le succès ...
Lever le coude
Boire de l'alcool.
L'expression remonte au XVIème siècle où l'on disait «plier le coude», puis «hausser le coude», puis par la forme actuelle au XVIIIème siècle. Elle rappelle le mouvement que du bras pour porter le verre à la bouche
Mettre (avoir) l'eau à la bouche
Exciter l'envie ou la curiosité, et plus précisément : faire saliver d'envie.
L'expression remonte au moins au XVème siècle. Gainsbourg en a fait une belle chanson en 1960 et fait rimer l'expression avec «farouche».
Mettre de l'eau dans son vin
Modérer son impétuosité, ses prétentions, ses ambitions.
Cette locution fut lexicalisée en 1640 par Oudin.
js
Pousser le bouchon un peu loin
Exagérer, aller trop loin, avoir de trop grandes exigences.
L'origine de l'expression n'est pas clairement définie. Il existe deux hypothèses : le jeu du bouchon, qui date du XIXème siècle, où il fallait abattre avec un palet des bouchons surmontés de pièces de monnaie, ou la pétanque qui se joue avec un bouchon.
Nb : un poisson nommé Maurice a récemment popularisé cette expression à la télévision.
Prendre de la bouteille
Vieillir en se bonifiant, acquérir de l'expérience, de la maturité.
Par analogie avec le vin qui se bonifie avec les années, l'expression s'utilise pour désigner quelqu'un qui acquiert de l'expérience ou de la maturité avec le temps.
Prendre une biture
Prendre une cuite.
L'expression nous viendrait de la Marine et daterait du XIXème siècle et serait originaire de la «bitte d'amarrage» (avec 2 «t» SVP). La «biture» désigne un câble qu'on déroule pour mouiller l'ancre. Ainsi, si on prend la biture, c'est qu'on est à quai, on peut donc aller boire, CQFD.
Voici quelques variantes : prendre une caisse / soufflée / taule / pinte / mufflée / timbale / brosse / saucée / reculée, s'arracher la face, se picher la calebasse, se mettre la tête à l'envers, se mettre sur le toit, démeubler le dernier étage, s'éclater la tronche, se défoncer comme un terrain de manœuvre, se murger (la poire), bouffer une déchenillée, prendre une / se mettre serpillière, charger la mule, s'envoyer une découennée, s'en jeter un / une derrière la cravate, se péter la ruche, se casser la tête, se torpiller le caisson, faire ce qu'il faut, tuer le ver, se pitancher, s'en mettre plein la lampe, se mettre torchon / chiffon / carpette, y faire gros, s'en coller gros dans le fusil, se paqueter la fraise, se la coller, se frire confit, s'en mettre plein la barrique, entretenir sa cirrhose, remplir le cornet, être bourré comme un coing, se camphrer la ruche, ...
» une jolie page sur les mots du vin ...
Quand le vin est tiré, il faut le boire
Il faut aller au bout de ce que l'on a commencé. Se dit également d'une affaire où l'on se trouve trop engagé pour reculer.
A l'origine, «tirer le vin» signifiait le verser du tonneau vers le verre. Il s'agissait donc de boire le verre servi et de ne pas le gaspiller. Le proverbe apparait dès le XVIème siècle.
Qui a bu boira
Défaut devenu une mauvaise habitude et dont on ne peut se défaire.
Probablement une simple explication du phénomène d'addiction ...
js
Sabler le champagne
Boire du champagne.
Aux XVII et XVIIIèmes siècles, sabler signifiait : faire cul sec, avaler d'un coup. Au XIXème siècle, sabler le champagne, veut désormais dire : boire abondamment.
Nb : attention, «sabrer le champagne» consiste à ouvrir la bouteille avec le revers d'une lame.
Se beurrer
S'enivrer.
«Beurré» n'est que la déformation de «bourré». En ce qui concerne «bourré», il signifie ... «rempli au maximum» ... est-ce clair ?
Nb : par extention, «beurré comme un petit Lu» provient de l'allégation «pur beurre» faite par la marque pour vanter son produit.
Se noyer dans un verre d'eau
Etre perdu face à la moindre difficulté.
Il s'agit simplement d'une métaphore entre la petite taille de la difficulté et la petite quantité d'eau suffisante pour se noyer. Elle proviendrait du XVIIIème siècle où elle était alors utilisée pour désigner un homme particulièrement malchanceux.
Séparer le bon grain de l'ivraie
Trier ce qui est bon ou méchant et ce qui est bien ou mal.
L'expression vient de l'activité agricole : l'ivraie est une graminée qui pousse dans les champs de blé et qui devait être arrachée à la main pour ne pas gâter la récolte. Au début de la pousse, l'ivraie ressemble au blé. Cette ressemblance constitue la base de la parabole décrite dans le nouveau testament. Cf. «mélanger les torchons et les serviettes».
Tchin-tchin !
Expression utilisée au moment de trinquer.
Au Moyen Age, trinquer était un signe de confiance. L'empoisonnement étant courant, trinquer consistait à échanger un peu de son breuvage avec la personne avec qui on buvait. Trinquer se faisait en deux temps : l'un des buveurs frappait son verre contre celui de l'autre en y versant un peu de son breuvage, puis le second frappait son verre contre celui du premier faisant ainsi de même. C'est ce double cognement de verre, qui serait à l'origine de l'expression. Certains étymologistes affirment également que l'expression viendrait de «tsing tsing», qui signifie «salut» dans un dialecte chinois. L'expression aurait été popularisée par les marins de retour de la campagne de Chine.
js
Tord-boyau
Alcool très fort et de mauvaise qualité.
L'expression parle d'elle-même !
Tourner en eau de boudin
Aller vers l'échec, mal tourner, partir en déconfiture*.
L'origine de l'expression datant du XVIIème siècle est peu ragoutante puisque l'eau de boudin serait un synonyme de la colique ... L'eau de boudin pourrait aussi être l'eau de cuisson du boudin dans laquelle il ne reste plus rien puisqu'on aura extirpé du cochon tout ce qu'il avait de mangeable, et comme «tout est bon dans le cochon» ...
* encore un mot de cuisine ? si, si !
Une tempête dans un verre d'eau
Beaucoup d'agitation pour pas grand-chose.
L'expression date du XIXème siècle mais aurait été inventée par Ciceron au premier siècle avant JC.
Nb : sur la base de cette expression, Brassens a écrit «Tempête dans un bénitier» en 1976, dans laquelle il fustige au second degré, les modernistes du clergé qui prônent l'abandon de la messe en latin dans les années 60.
Vivre d'amour et d'eau fraîche
Vivre de peu, vivre de façon insouciante, ne pas se préoccuper des nécessités matérielles.
L'expression est inspirée des nouveaux amoureux, à ceux qui pensent que puisqu'ils s'aiment, il ne pourra rien leur arriver. Elle est souvent utilisée dans sa forme négative.
... autres expressions moins usitées autour de la 'boisson' ...
A la trogne, on connaît l'ivrogne - A petit manger, bien boire - Angevin, sac à vin - Année de vin, point d'avoine - Après bon vin, bon cheval - Assez boit, qui a deuil - Boisson de vieux vin, conseil de vieilles gens - Bon vin n'a pas besoin d'enseigne - C'est du bon vin que se fait le plus fort vinaigre - Bourgeon qui pousse en avril, met peu de vin au baril - Deux choses ne peuvent se cacher: l'ivresse et l'amour - Eau de saint Jean ôte le vin et ne donne pas de pain - Eau-de-vie, eau de mort - Il faut puiser tandis que la corde est au puits - Il n'y a que la première bouteille qui soit chère - Le bon vin fait parler latin - Le jeu et les bouteilles rendent les hommes égaux - Le vin entre et la raison sort - Le vin est fort, le roi est plus fort, les femmes le sont plus encore - Le vin est innocent si l'ivrogne est coupable - Le vin est le lait des vieillards - Le vin ne se connaît pas au cercle, ni l'homme à l'habit - Les bains, le vin et Vénus usent nos corps, mais les bains, le vin et Vénus font la vie - Les Français ont du vin, les Anglais de l'humour - Bien met l'argent, qui en bon vin l'emploie - Pour boire de l'eau et coucher dehors, on ne demande congé à personne - Qui a soif, rêve qu'il boit - Qui fait la folie, doit la boire - Vin sur lait, bien fait; lait sur vin, venin - Vin versé, n'est pas avalé - Tant dure le vin, tant dure la fête - Taverne est la fosse au diable - Tonneau plein, n'en résonne que moins - Un ivrogne remplit plus souvent son verre, que ses engagements - Un verre de vin vaut un habit de velours - Une belle femme et le vin font de doux poisons

Expressions pour faire grandir l'esprit en mangeant de la bonne 'soupe'

Aller à la soupe
Aller chercher l'argent là où on l'offre, sans se soucier de son origine. Renoncer à ses principes par intérêt personnel. Accéder au pouvoir en reniant ses origines ou ses idées politiques.
Origine inconnue, toutefois l'expression semble essentiellement utilisée en politique.
Boire le bouillon
Etre ruiné, perdre beaucoup.
Bouillon de onze heures
Breuvage empoisonné.
Au XVIIème siècle, «donner le bouillon» était synonyme d'empoisonner. En ce qui concerne l'horaire ... s'il s'agit d'onze heures du soir, ce serait la dernière heure du jour et du buveur.
Comme un cheveu sur la soupe
De façon incongrue, inopportune, mal adaptée ou mal venue.
L'expression serait datée du début du XXème siècle.
Cracher dans la soupe
Mépriser ou critiquer ce dont on profite.
Autrefois, la soupe était un aliment indispensable et essentiel dans la nourriture. La fait de cracher dedans signifiait que l'on méprisait quelque chose de bénéfique et indispensable.
Nb : dans le monde politique, «aller à la soupe» pourrait être le contraire de «cracher dans la soupe» ?
js
De la soupe !
Se dit d'une musique guimauve mais aussi d'une mer ou d'une piscine où l'eau est trop chaude.
En avoir soupé
En avoir assez, avoir son compte.
«Soupé» était utilisé dès le XVème siècle pour signifier «rassasié». Le sens figuré à l'origine de cette expression semble daté du XIXème siècle.
Etre dans la panade
Etre en grandes difficultés, en particulier financières.
La «panade» est une soupe faite avec du pain bouilli dans du lait, additionnée de beurre et, parfois, liée à l'œuf.
Nb : la «mouise» a également désigné une soupe, de mauvaise qualité. D'où l'expression synonyme «être dans la mouise».
Gros plein de soupe
Personne forte plutôt maladroite ou empotée.
L'origine communément admise pour cette expression est relative aux bébés après avoir mangé leur soupe, mais elle est peu convaincante.
Marchand de soupe
Personne qui ne songe qu'au profit sans se préoccuper de la qualité fournie.
js
Par ici la bonne soupe !
A moi le bénéfice !
Historiquement, la soupe nourrit et assure l'essentiel de subsistance des hommes. L'expression résulte de la métaphore avec la notion de profit et de gain.
Soupe à la grimace
Accueil désagréable, voire hostile.
Il s'agissait, à l'origine, de l'accueil réservé par une femme mécontente à son mari lorsqu'il rentrait trop tard manger la soupe qu'elle lui avait préparée.
Recette trouvée sur le net : 500 g de mauvaise humeur, 20 g de ronchonnements, 30 g de râlements non épluchés, 3 ou 4 grincements de dents, 3 gousses d'amertume, suivant la saison ajouter des brins de contrariété ou quelques prises de bec. Faire mijoter le tout dans une mauvaise ambiance et une humeur massacrante à feu morne et c'est prêt.
Soupe au lait
D'humeur changeante, irascible.
Datant du XIXème siècle, l'expression «monter comme une soupe au lait», désignait une personne qui change brusquement d'humeur, tout comme le lait au point d'ébullition monte très rapidement et descend aussitôt sorti du feu.
Trempé comme une soupe
Complètement mouillé.
Cette expression fait référence à la tranche de pain, autrefois appelée «soupe», que l'on trempait dans le bouillon. Cette «soupe» en ressortait forcément trempée.
... autres expressions moins usitées autour de la 'soupe' ...
Après la soupe, un verre de vin ote une visite au médecin - Femme et soupe se goûtent toute l'année - Mieux vaut pas de cuillère que pas de soupe - Qui désire vivre sain, dîne peu et soupe encore moins

Expressions d'origine céréalière pour faire du 'pain', des 'gâteaux', ...

Aplatir comme une galette
Vaincre un adversaire.
Les mots parlent d'eux-mêmes …
Nb : expression identique «aplatir comme une crêpe».
Avoir du pain sur la planche
Avoir beaucoup de travail à accomplir.
Au XIXème siècle l'expression signifiait «avoir des ressources pour l'avenir, être assuré de ne manquer de rien», puisque le pain se conservait longtemps. L'expression prendra au début du XXème siècle son sens actuel relatif au travail laborieux du boulanger qui doit pétrir longuement le pain sur la planche et, par extension, tout le travail qu'il faut accomplir péniblement.
Avoir la gueule enfarinée
Avoir une confiance aveugle d'obtenir à coup sûr ce que l'on est venu chercher, être mal réveillé.
Cette expression est issue de la fable de Jean de la Fontaine «le chat et un vieux rat». Le chat se farine entièrement et se cache dans la huche à pain en espérant que le rat le prenne pour du pain. Mais le rat est méfiant et ne se laisse pas prendre :
«Rien ne te sert d'être farine;
Car, quand tu serais sac, je n'approcherais pas.
C'était bien dit à lui; j'approuve sa prudence :
Il était expérimenté,
Et savait que la méfiance,
Est mère de la sûreté.»
Avoir un grain
Etre un peu fou.
L'expression remonte au XVIIème siècle. Autrefois, le «grain» était une unité de mesure utilisée par les bijoutiers et les pharmaciens, elle correspondait à environ 60mg ... par extension, une petite quantité d'esprit ou avoir un peu de folie.
Bon comme le (bon) pain
Bon et doux.
Encore le pain ...
js
Ca ne mange pas de pain
On ne risque rien, on n'a rien à perdre.
Au XVIIème siècle, l'expression signifiait «ça ne coûte rien». Le pain étant la denrée de base de l'alimentation, il y est fait référence comme à une matière précieuse : si ça ne mange pas de pain ... ce n'est pas grave.
Casser la croûte
Manger rapidement ou sommairement.
L'expression date du XIXème siècle : «casser la croûte avec quelqu'un» signifiait vouloir partager son pain avec quelqu'un sans façon. Le terme «casser» désignerait le fait de casser une croûte de pain ou un morceau de pain à la main. Aujourd'hui, on peut casser la croûte tout seul.
L'expression «Casser la graine» est une variante dans le même sens.
Casser une graine
Manger rapidement ou sommairement.
L'expression est une variante de «Casser la croûte».
C'est du pain bénit
C'est une chance, une aubaine.
Expression probablement issue du pain bénit au cours d'une messe et dont on distribue les morceaux aux fidèles.
C'est pas de la tarte (c'est pas du gâteau)
Ce n'est pas facile ou pas agréable.
js
Du grain à moudre
Occasion d'agir, matière à réfléchir.
L'expression viendrait des moulins dont la fonction était de moudre les grains de blé pour fabriquer la farine. Cela signifiait donc donner la matière première nécessaire pour que le moulin puisse remplir sa fonction.
En faire (Ecrire) une tartine
Tenir un long discours ou écrire un long texte, souvent ennuyeux.
«Tartine» désignait un long article de journal ou un grand discours dans l'argot des journalistes au début du XIXème siècle.
Etre dans le pétrin
Se trouver dans une situation délicate, pénible, difficilement surmontable.
La métaphore daterait du XVIIIème siècle et se rapporterait au pétrin du boulanger dans lequel il pétrissait sa pâte qui était souvent collante et dont on avait du mal à se défaire.
Faire son cake
Avoir un comportement prétentieux.
Elle est très probablement dérivée de l'expression marseillaise «faire le cacou», le «cacou» étant un petit voyou.
Fauché comme les blés
Sans le sou, ruiné.
Encore une métaphore avec le blé (qui donne le pain) ! Si les blés sont fauchés, il n'y a plus d'argent. D'ailleurs, en argot le «blé» désigne l'argent ... curieux, non ?
js
Gagne-pain
Ce qui permet à une personne de gagner sa vie.
Gagner sa croute
Gagner sa vie.
Toujours l'omniprésence historique du pain dans l'alimentation des moins nantis ...
Gagner son pain à la sueur de son front
Gagner sa vie en travaillant.
L'expression fait référence à la Bible : «Tu mangeras ton pain à la sueur de ton visage jusqu'à ce que tu retournes dans la terre d'où tu as été tiré». Le pain est un éternel symbole du travail et une utilisation commune de sa rémunération.
Gloubi-boulga
Mélange infâme.
Vient du nom du gâteau mangé par Casimir dans l'Ile aux Enfants, émission télévisée française des années 1970. Recette : confiture de fraises, chocolat, banane, moutarde, saucisse de Toulouse.
La cerise sur le gâteau
La touche finale qui rend une œuvre parfaite ou le comble dans un sens ironique.
Au début du XXème siècle, le sens n'était pas ironique, le cerise sur le gâteau étant simplement le petit détail qui parachevait le travail. L'expression est maintenant devenu essentiellement ironique.
js
L'avoir dans le baba
Se faire avoir.
Cette expression date de la fin du XIXème siècle, le «baba» signifiant les fesses.
Long comme un jour sans pain
Très long (temps ou taille d'une personne).
Au XVIIème siècle, le pain étant la nourriture du pauvre, une journée sans en manger était très longue. Ensuite, au XVIIIème siècle, l'expression prend le sens d'ennui ou de lassitude : passer une journée à attendre du pain, au risque qu'il n'arrive jamais.
Manger son blé en herbe
Dilapider, dépenser son revenu avant de l'avoir perçu.
Le blé n'a de la valeur que lorsqu'il arrive à maturité, donc si on le récolte lorsqu'il est encore vert ou «en herbe» il a une bien moindre valeur, voire pas de valeur du tout. Celui qui mange son blé en herbe dépense son revenu avant de l'avoir gagné.
Manger son pain blanc.
Vivre le meilleur avant le moins agréable.
L'expression daterait du XVIème siècle. A l'époque, le «pain blanc» était réservé aux bourgeois, la farine utilisée étant de meilleure qualité donc plus chère. Les moins argentés mangeaient du «pain gris» ou «pain noir» fabriqué avec une farine plus grossière. Lorsque ces derniers parvenaient à se procurer du pain blanc, ils le mangeaient en premier par gourmandise.
Mettre la main à la pâte
Aider, participer au travail, faire ce qu'il y a à faire.
L'expression est utilisée dès le XIIIème siècle «mettre la main à» signifiait agir, intervenir, aider personnellement. Aujourd'hui l'expression a évolué en faisant allusion au boulanger qui travaille péniblement sa pâte pour faire le pain.
js
Mettre une tarte
Mettre une gifle.
Nb : quelques variantes «retourner une tarte», «filer une tarte», «allonger une tarte», «mettre une tarte», «prendre une tarte», «se manger une tarte», on utilise même le verbe «tarter» !
Ne pas manger de ce pain là
Ne pas accepter quelque chose (relativement à une idée ou une objection morale).
L'expression oppose ceux qui feraient tout pour un morceau de pain et ceux qui préféreraient souffrir de la faim que de manger du pain obtenu par compromission de leurs valeurs. Ces derniers ne se compromettent pas, même s'ils doivent refuser des propositions alléchantes.
Ne pas perdre une miette
Ne rien manquer de ce qui se passe.
Probablement, et encore, le pain si cher et si essentiel à notre historique existence.
Papa (maman) gâteau
Parents qui chouchoutent leurs enfants.
Partir en brioche
Se déliter, se décomposer.
Nb : expression voisine «partir en sucette», on évitera ici la version relative à l'anatomie masculine !
js
Porter un toast
Trinquer à la santé de quelqu'un.
Le mot anglais «toast» serait initialement originaire de France sous la forme «tostée» au moyen âge. Cette tostée était une tartine de pain grillée mangée en buvant un verre.
Pour une bouchée de pain
Pour peu d'argent, pour une somme dérisoire.
Cette expression désacralise un peu le rôle prépondérant du pain dans l'alimentation même s'il ne s'agit que d'une bouchée.
Prendre de la brioche
Prendre du ventre, grossir.
Prendre de la graine
Prendre pour exemple, apprendre d'expérience, tirer une leçon dans le but d'obtenir le même résultat.
L'expression est datée du XXème siècle, elle est une simple métaphore entre la graine qui germe puis donne la fleur et l'idée qui doit murir dans l'esprit du sujet pour arriver au résultat escompté.
Retirer le pain de la bouche
Priver du nécessaire.
Expression du XVIIème siècle. A l'époque, le pain est un aliment incontournable. L'expression signifie que l'on prive quelqu'un de ce qui est absolument nécessaire.
js
Retourner quelqu'un comme une crêpe
Faire changer d'avis quelqu'un en peu de temps.
Rouler dans la farine
Tromper quelqu'un, le duper, le berner.
L'expression remonte au XIXème siècle et de l'expression «de la même farine» pour dire «de la même nuisance». Une autre interprétation est basée sur la farine comme déguisement : pour se maquiller, les comédiens de l'époque s'enduisaient le visage de farine, ce qui leur permettait de ne pas être reconnu et ainsi «tromper» les spectateurs.
Se vendre comme des petits pains
Se vendre très facilement.
Cette expression apparue sous cette forme au XXème siècle fut précédée de «se vendre comme du pain» et «s'enlever comme des petits pains». Vraisemblablement en référence à un épisode de la vie de Jésus relaté dans la Bible. Pour nourrir la foule affamée venue l'écouter, Jésus prit cinq pains et deux poissons et, demandant l'aide de Dieu, vit le miracle se réaliser : pains et poissons se multiplièrent.
Nb : on utilise aussi la forme «partir comme des petits pains» pour les objets ou services vendus avec grande facilité.
Tarte à la crème
Lieu commun, formule rebattue.
C'est Molière qui aurait popularisé l'expression dans «l'Ecole des femmes» au XV.eme siècle
Tronche de cake
Imbécile.
Il s'agit d'une variante de l'expression «tête de nœud» dans laquelle on a remplacé «nœud» par «cake» qui est une déformation de «quéco», mot occitan. L'expression «gland» pour «imbécile» en est également dérivée. Il ne s'agit donc aucunement de pâtisserie mais bien de l'extrémité de l'organe de reproduction masculin ...
Veiller au grain
Etre vigilant, prudent ou se prémunir contre un éventuel danger.
L'expression pourrait faire penser au paysan qui surveille son champ de blé, et donc son futur grain ... Mais cette expression, datée du XIXème siècle, trouve son origine dans le milieu marin. Un «grain» signifiant un vent violent et soudain, donc un danger qui menace. Un bon marin doit donc toujours veiller au grain.
Vouloir sa part du gâteau
Vouloir sa part lors d'un partage.
L'explication va des soi.
... autres expressions moins usitées autour de 'pain' et 'gâteaux' ...
Faute de blé on mange de l'avoine - Frais mai et chaud juin, amènent pain et vin - A force de prendre dans la huche et de n'y rien mettre, on en voit bientôt le fond - A la faim, il n'y a pas de mauvais pain - A mal enfourner, on fait les pains cornus - Avare pour le son, prodigue pour la farine - C'est pain béni, qu'escroquer un avare - Changement de corbillon, appétit de pain bénit - De sac à charbon, il ne peut sortir blanche farine - D'un sac on ne peut tirer deux moutures - Il ne faut pas s'embarquer sans biscuit - Il vaut mieux courir au pain qu'au médecin - L'avare crierait famine sur un tas de blé - Le déjeuner du cavalier est la meilleure avoine du cheval - Le pain nous vient lorsqu'on n'a plus de dents - Mangeur de pain comme un Limousin - Mieux vaut pain sec et la paix que bonne chère et querelle - Ne laissez pas les gamins sans justice ni sans pain - Pain coupé n'a point de maître - Pain défendu réveille l'appétit - Pain dérobé réveille l'appétit - Pain qui ait des yeux, vin qui pétille, fromage qui pleure - Poignée de main, ne vaut pas poignée de pain - Qui mange seul son pain est seul à porter son fardeau - Qui ramasse ses miettes, n'aura pas disette - Tel fait l'âne pour avoir du son - Veux-tu que le chien te suive ? Donne-lui du pain

Expressions du jardin avec des 'fruits et des légumes' dedans

Aller aux fraises
Se promener sans but précis.
L'expression s'emploie également pour «porter un pantalon trop court».
Appuyer sur le champignon
Accélérer.
L'accélérateur des premières automobiles était constitué d'une tige métallique surmontée d'une boule, ce qui faisait penser à un champignon.
Au temps des cerises
Au printemps ou dans un avenir radieux.
L'expression fait référence à la chanson révolutionnaire «Le temps des cerises» écrite à la fin du XIXème siècle.
Aucun rapport avec la choucroute
Comparaison inopportune.
Avoir du blé, avoir de l'oseille
Etre riche.
Pour le blé, il s'agit de la référence à l'importance historique du pain fabriqué avec le blé. Pour l'oseille, il n'y a pas d'explication convaincante.
js
Avoir la banane
Etre souriant, heureux.
Nous passerons volontairement sous silence, ici, le sens argotique.
Avoir la patate
Etre en pleine forme, physique et morale.
Au début du XXème siècle dans l'argot, la pomme de terre était associée à la tête, de part sa forme. Celui qui est pleine forme, aurait une bonne tête, donc une bonne patate. L'expression avoir la frite, serait apparu vers les années 70, partie d'une plaisanterie. Une autre version, indiquerait que le mot patate, viendrait d'un terme technique de la boxe, signifiant avoir le coup de poing décisif, désignant donc un dynamisme et de la force.
Nb : variante «avoir la frite», «avoir la pêche», «avoir la banane».
Avoir la tête comme une citrouille
Être fatigué suite à un effort intellectuel.
La tête a toujours été comparée aux légumes. La citrouille, de par sa forme sphérique et sa grosseur traduit l'image d'une tête gonflée de pensées voire de soucis.
Avoir le melon
Avoir la grosse tête.
L'expression est probablement originaire de Cavaillon qui est certainement la capitale mondiale du melon, ce qui est une belle distinction.
Avoir un cœur d'artichaut
Avoir un cœur très tendre, avoir le cœur volage, tomber facilement et souvent amoureux.
Au XIXème siècle, on disait : «cœur d'artichaut, une feuille pour chacun». Par analogie aux nombreuses feuilles qui se détachent de son cœur, le lien fut fait entre l'artichaut et le cœur de l'homme.
js
Avoir un petit pois dans la tête
Etre stupide, pas très intelligent.
Selon des croyances lointaines, le cerveau était sphérique et l'intelligence dépendait de la taille de ce dernier. Celui qui avait un cerveau de la taille d'un petit pois aurait donc une intelligence limitée.
Bête comme chou
Facile à comprendre, enfantin.
L'expression remonterait au XIXème siècle, l'argot d'alors qualifiait le «postérieur» de «chou» ... c'est-y pas chou, ça ?
Bœuf-carottes
Policiers de l'Inspection Générale des Services qui enquêtent sur l'activité des policiers.
L'expression est très récente (milieu du XXème siècle) et pourtant son origine est incertaine. Soit elle est due au fait de laisser le soupçonné «mitonner à petit feu» (Les Ripoux), soit elle due au menu économique dont il devra se contenter une fois mis à pied.
Bout de chou
Petit enfant.
Carotter
Transitif (carotter quelque chose) : extorquer quelque chose à quelqu'un en abusant sa bonne foi. Intransitif (carotter) : jouer mesquinement, hasarder peu d'argent.
L'expression semble être très ancienne (au moins le XVIIIème siècle) et se référerait aux voleurs sur les marchés qui chapardaient des fruits et légumes aux paysans. On dit également «tirer la carotte» pour être un «tire-au-flanc».
Nb : le «carottier» ou «carotteur» est celui qui «carotte» ... mignon, non ?
js
Ce ne sont pas tes oignons
Cela ne te regarde pas, occupe-toi de tes affaires.
Au début du XXème siècle, les «oignons» désignaient en argot, les fesses ou les pieds, d'où l'expression et les expressions similaires avec ce mot.
Conter fleurette
Tenir des propos galants.
De nombreuses interprétations existent quant à l'origine du mot : «petite fleur», «florette (pièce de monnaie)», «balivernes», «bagatelles», ...
Couper la poire en deux
Trouver un terrain d'entente, un compromis.
L'expression daterait du milieu du XIXème siècle, dont plusieurs interprétations existent quant au choix de la poire. «Les origines viendraient venir de la tradition des sacres des rois de France à Reims recevant en ce moment précis une poire».
Courir sur le haricot
Agacer, importuner.
Semble date de la fin du XIXème siècle où «courir» signifiait «agacer» et «haricot» ... «orteil».
Croquer la pomme
Succomber à la tentation.
L'expression est biblique : «Adam et Eve mangèrent le fruit de la connaissance sous la tentation du serpent et furent chassés du Paradis».
js
Des nèfles !
Rien du tout , refus ou chose de peu de valeur.
Les nèfles, fruits très fade du néflier, désignent depuis le XVIème siècle des objet de très faible valeur. L'expression serait apparue le siècle suivant.
Des queues de cerise
Rien.
Comme la «clopinette», le «clou» ou le «pet de lapin», la «queue de cerise» figure parmi les nombreuses petites monnaies naturelles affligées d'une totale ou presque totale absence de valeur.
En avoir dans le chou
Etre intelligent.
En argot, «le chou» signifie «la tête».
Nb : à l'inverse «ne rien avoir dans le chou».
En avoir gros sur la patate
Être très triste, ressentir du dépit, de la rancune.
Il semblerait que, par le passé, la patate désigna le cœur en argot ... d'où l'expression.
En avoir ras la patate
Etre excédé.
La «patate» désigne historiquement la «tête» en argot ... «en avoir raz le bol» !
js
En rang d'oignons
Sur une seule file.
Il ne s'agirait pas de l'alignement des oignons dans le potager mais du Baron d'Ognon qui était l'organisateur des fêtes et cérémonies royales au XVIème siècle. Il devait placer les invités selon leur rang. Ceux-ci considéreraient donc qu'ils étaient placés «en rangs d'Ognon».
Entre la poire et le fromage
Pendant un moment perdu.
Allusion au temps mort en fin de repas entre les fruits et le fromage. C'est à ce moment là que la discussion est plus propice.
Espèce de cornichon
Imbécile, maladroit.
Variante : «espèce de patate» ... «nouille», «andouille».
Etre aux fraises
Etre en retard, être à côté du sujet.
De «sucrer les fraises» ... et donc marcher lentement ... et donc arriver en retard ?
Etre aux petits oignons
Avec soin, avec attention, très bien, parfaitement.
L'expression du milieu du XIXème siècle ferait allusion à une cuisine mitonnée avec soin et amour, les «petits oignons» en étant la preuve indiscutable !
js
Etre chou
Etre mignon.
Etre dans les choux
Echouer, être embarrassé.
L'expression daterait du XIXème siècle et serait due à la proximité des termes «chou» et «échouer» ...
Etre dur de la feuille
Avoir des problèmes d'audition, mal entendre (volontairement ou pas).
Au XVIème siècle «ouïr dur» signifiait mal entendre. En argot «feuille» est synonyme d'oreille ... la réunion des deux donne l'expression.
Etre marron
Perdre dans une affaire
Au XVIIème siècle, l'expression désignait un esclave noir parvenu à s'enfuir. L'expression est ensuite devenue synonyme d'être «rattrapé», de «perdre», ce qui arrivait malheureusement fréquemment aux fugitifs à l'époque. Le terme «marron» est dérivé de «cimarrón» qui provient de l'espagnol.
Nb : l'expression «être chocolat» qui signifie «se faire duper ou ne pas obtenir ce que l'on escomptait» est proche mais viendrait quant à elle du jeu de bonneteau où il faut retrouver une des trois cartes retournées puis mélangées rapidement. «Chocolat» désignait le joueur qui perdait.
Etre une bonne poire
Etre trop bon, trop naïf.
Au XIXème siècle, quelqu'un qui se laisse facilement duper est une «poire». L'origine est due à la métaphore de la poire bien mûre qui tombe toute seule de l'arbre ... comme une «bonne poire» tombe facilement dans un piège.
js
Faire chou blanc
Ne pas réussir son coup, subir un échec.
Au jeu de quilles, en vogue au XVIème siècle, on disait coup blanc pour le joueur qui n'avait pas marqué un point. L'expression viendrait du Berry, on l'on prononçait «choup» au lieu de «coup».
Faire le poireau, poireauter
Attendre longtemps.
La locution remonterait au XIXème siècle, elle rappelle les aspects du poireau : bien droit et immobile.
Faire le poirier
Se tenir en équilibre sur les mains, les pieds en l'air et la tête en bas.
Origine inconnue. Peut être due à la taille en «palmettes» (Y) des arbres fruitiers ?
Faire ses choux gras
Tirer profit, se régaler de ce que d'autres ont délaissé.
Historiquement, l'expression signifiait «se régaler», car on cuisait le chou dans le bouillon de viande ou avec du lard. Depuis le XVIIème siècle, l'expression a pris le sens de «tirer profit», sans doute par analogie entre «gras» et «argent».
Faire un tabac
Avoir du succès.
Dans le langage maritime du XIXème siècle, on appelait «un coup de tabac» une tempête soudaine ou le bruit provoqué par le tonnerre. L'expression s'est étendue au «tonnerre d'applaudissements» qui se fait entendre lors d'une représentation théâtrale réussie.
js
Fayot !
Zélé.
Le fayot était historiquement celui qui se rengageait ... sans doute pour manger les haricots généreusement servis dans l'armée. A la fin du XIXème siècle, le terme a pris sa signification actuelle.
Feuille de chou

Garder une poire pour la soif
Faire des réserves en cas de besoin futur, économiser, épargner.
L'expression daterait du XVIème siècle et serait simplement lié au fait que la poire est un fruit très juteux. A l'époque, il était probablement plus sûr de conserver une poire que d'espérer trouver un point d'eau.
Graine de chenapan
Gamin facétieux.
«Graine de quelque chose» deviendra «quelque chose» ...
Nb : expression proche «mauvaise graine».
Grosse légume
Personne de pouvoir, importante par son statut.
Au XIXème siècle, «une légume» désignait un officier supérieur au XIXème siècle. Noter que le féminin de «légume» a été conservé dans l'expression.
Nb : expression similaire «une huile», l'origine est la même. Pour rester chez les militaires et dans notre sujet, les «galons» étaient appelés des «sardines» (à l'huile ?).
js
Haut comme trois pommes
Pas très grand.
La taille d'une pomme parle d'elle-même, celle de trois également.
La course à l'échalote
La course au pouvoir, surenchère(s) pour être le premier.
Si l'on admet que «l'échalote» remplace «l'oignon» dans l'expression, il s'agirait donc d'attraper quelqu'un par le fond du pantalon ...
La fin des haricots
La fin de tout.
L'expression ferait allusion aux haricots que l'on donnait au début du XXème siècle dans les cantines quand les provisions étaient épuisées et qu'on ne savait plus quoi donner à manger. Leur fin évoque la disette, une situation bien pire que de manger cet aliment déjà considéré comme très médiocre.
L'avoir dans l'oignon
Subir un échec.
Cf. l'expression «ce ne sont pas tes oignons».
Le citron
La tête.
L'argot a souvent utilisé les légumes de forme sphérique pour désigner la tête : le citron, la citrouille, le melon, la patate, ...
js
Légume
Malade à l'état végétatif.
Définition de «végétatif» : «qui permet au végétal de pousser, de se développer, de se maintenir en vie».
Les carottes sont cuites
La situation est bloquée, sans espoir.
L'expression date du début du XVIIème siècle et serait une métaphore de la perte. Le verbe cuire conjugué au passé fait allusion à ce qui est fini et non modifiable («c'est cuit»). Et pourquoi les carottes ? Plusieurs interprétations existent, dont l'état de la carotte après cuisson, de la bouillie donc ou encore en faisant allusion à la carotte, considéré longtemps comme un aliment pauvre.
Ma pomme
Moi.
Originaire du XIXème siècle, cette expression est parfaitement expliquée et détaillée dans la chanson de Maurice Chevalier en 1924, ça nous rajeunit pas ...
Nb : on utilise aussi «ta» ou «sa» pomme» pour «toi» ou «lui».
Manger les pissenlits par la racine
Etre mort.
L'expression daterait du XIXème siècle et parle d'elle-même. Pourquoi faire manger les morts ? Et pourquoi des pissenlits ? Probablement parce que ces derniers poussent volontiers sur une terre fraichement retournée.
Manier le bâton et la carotte
Motiver par la punition et la récompense.
L'expression ne date que du siècle dernier et est simplement l'illustration de la manière la plus efficace, connue à ce jour, de faire avancer un âne.
js
Ménager la chèvre et le chou
Essayer de contenter tout le monde, ménager des intérêts contradictoires.
L'origine est très lointaine et due à l'intérêt généralement ressenti par une chèvre placée devant un chou : elle le mange. Il faut donc un grand talent pour réunir les deux et faire en sorte que le chou reste intact et que la chèvre ne soit pas trop malheureuse.
Mi-figue mi-raisin
Agréable et désagréable, satisfait et mécontent, sérieux et plaisantant ...
L'origine de cette expression pourrait être liée à la différence de valeur entre figue et raisin, les raisins étant bien plus appréciés que les figues. Il pourrait s'agir du mélange de ces fruits secs réalisé, il y a plusieurs siècles, par des marchands peu scrupuleux pour tromper l'acheteur et en réduire le prix de revient.
Navet
Mauvais film.
De même que les nèfles, les navets ont toujours été assimilés à des objets sans valeur. Au XIXème siècle, on appelait «navet» un «mauvais tableau». Ensuite, l'expression fut utilisée pour les pièces de théâtre et enfin pour les films.
Ne plus avoir un radis
Ne plus avoir d'argent.
Les aubergistes distribuaient gratuitement des radis au XIXème siècle (comme les cacahuètes aujourd'hui). La valeur du radis était donc considérée comme négligeable, d'où l'expression.
Nb : l'expression «ne pas valoir un radis» en est dérivée, le mot «cacahuète» peut remplacer «radis» dans les deux expressions.
Nouille
Imbécile.
Variante : «andouille», «cornichon», «patate», ...
js
Oreilles en chou-fleur
Grandes oreilles.
En regardant attentivement les feuilles du chou-fleur, on saisit mieux l'origine probable de l'expression.
Passer (refiler) la patate chaude
Confier une situation ou un problème délicat à quelqu'un d'autre pour s'en débarrasser.
L'expression viendrait des Etats Unis où il est question de «drop the hot potato», donc de s'en débarrasser en la jetant. Chez nous, c'est plus sophistiqué, nous essayons de la passer à quelqu'un d'autre ! Quoiqu'il en soit, l'origine de l'expression est due à la chaleur souvent surprenante de la pomme de terre après la cuisson.
Passer à tabac
Rouer de coups.
Outre l'explication trouvée pour l'expression «faire un tabac», le mot «tabac» pourrait ici provenir de «tabasser».
Peau d'orange
Cellulite.
Ce que l'on appelle «peau d'orange» est l'aspect rétracté de la peau lorsqu'elle recouvre un capiton sous-cutané trop gras.
Poil de carotte
Personne ayant les cheveux roux.
Cf. le roman de Jules Renard.
js
Pomme d'Adam
Saillie apparente du cou de l'homme.
Expression du XVIIème siècle basée sur la genèse. Adam mordit la pomme qui était le fruit défendu. Un morceau resta coincé dans sa gorge et reste encore visible aujourd'hui.
Pomme de discorde
Sujet d'une dispute.
Cette expression provient de la mythologie grecque. Suite à un affront, la déesse de la discorde jeta au milieu des invités une pomme d'or sur laquelle était inscrit : «A la plus belle». Héra, Aphrodite et Athéna se disputèrent le fruit. Zeus demanda à Pâris de départager les déesses. Athéna lui promit la réussite et Héra la richesse mais malgré cela, il désigna Aphrodite qui lui promit l'amour d'Hélène, la femme de Ménélas. Il enleva par la suite la jeune femme, ce qui déclencha la guerre de Troie. La pomme lancée par la déesse de la discorde causa donc de nombreux conflits.
Porter la guigne
Porter malchance.
Au XVIIème siècle, le verbe «guigner» signifiait «loucher» ou «regarder de côté». La connotation maléfique du «mauvais œil» a donné à l'expression son sens actuel.
Nb : curieusement «avoir la cerise» signifie «être chanceux».
Pour des prunes
Pour rien, pour très peu, inutilement.
Cette expression remonterait au XIème siècle. Alors que la seconde croisade fût un échec, les Croisés auraient ramené des pieds de pruniers, dont ils s'étaient régalés sur place. Le roi, très en colère, se serait écrié : «Ne me dites pas que vous êtes allés là-bas uniquement pour des prunes !».
Nb : la variante «pour des haricots» viendrait de l'utilisation de haricot (sans aucune valeur) comme mise dans les jeux.
Pousser comme des champignons
Se développer ou se multiplier très vite, croître rapidement.
L'expression date du XVIème siècle et est simplement due à la grande vitesse de des champignons, parfois du jour au lendemain.
js
Prendre le chou
Importuner, agacer.
En argot, «le chou» signifie «la tête» ... prendre la tête.
Prendre racine
S'implanter.
Originaire du XVIIIème siècle, l'expression serait une simple métaphore de la botanique et des arbres en particulier.
Prendre une châtaigne
Recevoir un coup de poing ou un choc électrique.
Le terme «châtaigne» viendrait du dialecte méridional «castagne» qui a aussi le sens de «coup». On peut également prendre un «marron» ...
Prendre une prune
Avoir une amende ou une contravention.
Plusieurs origines possibles : un «prunier» était un «policier» en argot, la prune comme argot de «balle» ou de «coup», la prune comme «amende» ... ou «amande» ...
Presser le citron
Surexploiter les gens.
Il s'agit de l'analogie avec les agrumes dont on presse le jus ... et dont on jette l'écorce une fois le jus extrait !
js
Pruneau
Balle de fusil.
En argot, depuis le XIIème siècle, une «prune» était un «coup».
Purée !
Interjection.
Serait originaire de «puer» (pourquoi la purée ?) ou serait basée sur «pu» qui est le début d'une autre interjection commune.
Purée de pois
Brouillard épais (sens propre ou figuré).
L'origine viendrait de l'anglais «pea soup» qui désigne une soupe de pois cassés.
Raconter des salades
Mentir.
Voir «vendre sa salade».
Ramener sa fraise
Intervenir souvent et sans raison, dans une conversation par exemple.
L'expression date du XXème siècle, signifiant dans l'argot «rouspéter» ou «ronchonner». Puis son sens a évolué au fil des siècles. Le mot fraise désigne la tête et le mot ramener, viendrait de «ramoner» et de «ronchonner», plus familièrement «râler».
js
Rentrer dans le chou
Heurter violemment ou attaquer de front.
Il faut traduire «chou» par «tête» pour obtenir le sens de l'expression.
République bananière
Pays dirigé par un gouvernement corrompu.
Le terme apparait au début du XXème siècle pour désigner un pays peu développé, dont l'industrie repose typiquement sur la seule production de bananes, et dirigé de façon autoritaire. Par extension, l'expression est utilisée pour qualifier tout régime politique considéré comme dictatorial et/ou corrompu.
Se casser le chou
Se donner du mal, se faire du souci.
Du début du XXème siècle, où le «chou» désignait la tête ou le cerveau en argot.
Se fendre la poire
Rire aux éclats.
En argot, «la poire» signifie «le visage». La bouche grande ouverte lors du rire aux éclats fend le vidage ... et hop, le tour est joué.
Se reposer sur ses lauriers
Ne plus faire d'efforts, vivre sur une ancienne gloire, se contenter d'un premier succès.
Cela signifie : se contenter d'une «première couronne de lauriers», symbole de la victoire, et ne pas tenter d'en obtenir d'autres.
On dit aussi «s'endormir sur ses lauriers».
js
Secouer quelqu'un comme un prunier
Secouer vigoureusement, rabrouer.
S'en soucier comme d'une guigne
N'y attacher aucune importance.
Expression du XXème siècle. La guigne est une variété de cerise douce au goût et dotée d'une longue queue et elle serait considérée sans intérêt alors qu'à travers l'histoire ce fruit a toujours connu un important prestige.
Sucrer les fraises
Etre sénile ou gâteux, trembler des mains.
Cette expression daterait du début du XXème siècle, fait simplement référence à l'analogie entre le geste utilisé pour sucrer des fraises et le tremblement dont peuvent être atteintes certaines personnes âgées.
Tirer les marrons du feu
Tirer avantage d'une situation, éventuellement malhonnêtement.
L'expression est issue de la fable de la fable de Jean de la Fontaine «Le Singe et le Chat». L'interprétation logique de la fable devrait être plutôt vertueuse : le chat se brule la patte en tirant les marrons du feu alors que le singe va les manger. Dans les faits, on interprète la fable comme si c'était le singe qui tirait les marrons du feu avec la patte du chat.
Tomber dans les pommes.
Perdre conscience.
L'expression serait récente (fin du XIXème siècle), le mot «pommes» serait une altération de «pâmes».
js
Travailler du chou
Etre fou.
En argot, «le chou» signifie «la tête».
Une aubergine
Contractuelle.
Les contractuelles chargées des contraventions sur la voie publique, ont été appelées «aubergines», dans les années 1970 à cause de la couleur de leur uniforme, proche de celle de la plante potagère. Elles sont ensuite devenues «pervenches», toujours en référence à la couleur de leur uniforme.
Une pomme
Une personne crédule.
Valoir son pesant de cacahuètes
Ne rien valoir, être ridicule, n'avoir aucun intérêt.
Il s'agit d'une expression ironique basée sur «valoir son pesant d'or», cette dernière datant du XIIIème siècle.
Vendre sa salade
Convaincre, faire adopter un point de vue (sens péjoratif et synonyme de mensonge).
L'expression viendrait du milieu des camelots qui auraient la particularité de faire des boniments pour attirer les clients et leur vendre une marchandise de qualité discutable.
... autres expressions moins usitées autour de 'fruits' et 'légumes' ...
En Normandie, on vendange à coups de gaule - Bonne femme, bon ami, bon melon, Il n'en est pas à foison - Ce n'est pas tout que des choux, il faut encore de la graisse - Donner une prune pour deux œufs - Fruit précoce et fruit durable, sont deux - L'hiver n'est bon que pour les choux ou pour faire gagner la toux - La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre - Le fruit le plus mûr ne vous tombera pas dans la bouche - Les prunes et le melon mettent la fièvre en la maison - Marchand d'oignon se connaît en ciboule - Ne mange pas de cerises avec les grands, ils t'en jetteraient la queue au visage - On juge l'arbre à ses fruits - Quand la poire est mûre, elle tombe

Expressions des basses-cours et des verts pâturages à base de 'beurre, lait et œufs'

Aller se faire cuire un œuf
Se faire éconduire, renvoyer sans ménagement.
L'expression nous vient du temps où seules les femmes faisaient la cuisine. Lors d'une critique du mari, l'épouse demandant au mari d'aller se faire cuire un œuf lui rappelait qu'il ne savait pas cuisiner.
Variante plus musclée : «aller se faire voir chez les Grecs» ... le régime Crétois ?
Avoir un œuf sous le pied
Appuyer très légèrement sur la pédale d'accélération.
Cf. «marcher sur des œufs».
Boire du petit lait
Eprouver un sentiment de vive satisfaction.
Il s'agit très probablement de l'allusion à la satisfaction qu'éprouve le bébé qui boit le lait maternel.
Changer de crèmerie
Aller ailleurs en espérant mieux.
Au XIXème siècle, une «crèmerie» était un restaurant modeste et bon marché attenant au magasin du crémier. «Changer de crémerie» signifiait donc «changer de restaurant».
Chanter en yaourt
Chanter en produisant des sons qui font penser à une langue réelle, souvent l'anglais.
js
Chercher le poil dans l'œuf
Pinailler.
L'analogie est simple : celui qui cherche un poil dans un œuf est un pinailleur (pour être poli).
Compter pour du beurre
Etre sans importance ou intérêt.
Le beurre est associé dans la plupart des expressions comme une valeur d'abondance (mettre du beurre dans les épinards), mais dans cette expression elle est péjorative. Le beurre était considéré comme la graisse du pauvre, jusqu'au XVème siècle, où il devient un produit de luxe apprécié. Autrefois, il existait une locution adjective «de beurre», qui indiquait quelque chose sans valeur. De même, dans le Larousse au XIXème siècle, «vendre du beurre» signifiait «être ignoré, délaissé dans la société». Les filles qui «vendaient du beurre» dans un bal, étaient celles qui n'avaient pas de cavalier pour danser. Le beurre fût considéré comme une graisse facile à produire, contrairement à l'huile.
Crane d'œuf
Désigne une personne chauve ou un intellectuel (ou les deux).
Pas besoin de dessin pour cette analogie.
En faire tout un fromage
Faire une histoire pour peu de choses, grossir un détail ou une difficulté à l'extrême.
L'expression date du XXème siècle. La meilleure explication viendrait du maître fromager qui part d'un produit simple, le lait, pour obtenir un produit élaboré comme le fromage.
Entrer comme dans du beurre
Entrer sans effort.
Nb : expression proche «entrer comme dans un moulin».
js
Et ta sœur ? Elle bat le beurre
De quoi je me mêle ?
Au XIXème siècle on pouvait dire «et ta sœur, elle est malade ?». Aujourd'hui «elle bat le beurre», c'est sûrement pour la rime ?
Nb : variante «va voir ailleurs si j'y suis».
Etre plein comme un œuf
Complètement ivre ou plein à craquer.
L'expression est simplement due au fait que le jaune et le blanc de l'œuf remplissent complètement la coquille, il n'y a donc plus de place pour quoi que ce soit d'autre.
Faire l'œuf
Faire l'imbécile.
On retrouve le même mot dans les expressions peu agréables : «face d'œuf» ou «tête d'œuf».
Fondre comme beurre au soleil
Diminuer ou disparaître à toute vitesse
La crème
Le meilleur.
La crème flotte au dessus du lait et est la meilleure partie, la partie la plus grasse.
Variantes : «la crème de la crème», «le dessus du panier».
js
La mayonnaise prend
La situation prend une tournure favorable.
Quiconque a déjà essayé de faire une mayonnaise sait que ce n'est pas aisé. Comprendre les rapports humains ou orienter une situation est encore moins simple !
L'œil au beurre noir
Cocard.
Au XIXème siècle, l'expression était «avoir un œil poché au beurre noir», comme le beurre cuit colore le blanc de l'œuf dans la poêle. Le jaune est donc l'œuf et le beurre est le cocard .
L'œuf de Christophe Colomb
Résultat en apparence simple d'une entreprise complexe.
En référence avec la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb au XVème siècle : il suffisait de naviguer vers l'ouest pour la trouver !
Marcher sur des œufs
Agir avec précaution.
Expression fait simplement référence à la démarche peu assurée que l'on adopterait si l'on devait marcher sur des œufs de peur de les casser.
Mettre du beurre dans les épinards
Améliorer l'ordinaire, gagner plus d'argent.
Le beurre étant souvent considéré comme un produit de luxe, en ajouter aux épinards pouvait être considéré comme une nette amélioration de ce plat un peu fade.
js
Mettre tous les œufs dans le même panier
Ne pas mettre tous ses moyens sur la même affaire.
L'expression est basée sur la métaphore de la fragilité de l'œuf : séparer les œufs dans différents paniers limitera la casse si un panier tombe. On assimile ici les comportements humains ou économiques aux paniers à œufs.
Ne pas avoir inventé le fil à couper le beurre
Ne pas être très intelligent.
En référence aux inventeurs, supposés intelligents et inventant de vraies inventions ... donc compliquées : clair ?
Nb : «ne pas avoir inventé l'eau tiède» en est une variante, ou encore «ne pas avoir inventé la machine à cintrer les bananes».
Ne pas faire d'omelette sans casser d'œufs
On n'obtient rien sans rien, il faut prendre quelques risques inévitables et se résigner aux conséquences négatives d'une action pour la mener à bien.
L'expression, citée par Balzac, daterait du XIXème siècle et signifiait que l'on ne pouvait rien obtenir sans un minimum de sacrifices. Avant cette date, l'expression signifiait, casser des choses fragiles.
Qui vole un œuf vole un bœuf
Qui commet un petit écart en commettra un plus important.
L'expression date du XIXème siècle, on la retrouve dans «Poil de carotte» de Jules Renard.
Tondre un œuf
Impossibilité de prendre ce qui n'existe pas.
Cf. «La vérité si je mens 2» : on ne tond pas œuf = je ne peux pas rembourser car je n'ai rien.
L'expression proche «tondre sur un œuf» signifie être pingre et se comprend d'elle même.
js
Tuer dans l'œuf
Bloquer une situation un processus avant qu'il ne se développe.
L'œuf a toujours été un symbole de germe, d'état embryonnaire. Tuer un problème dans l'œuf permet d'éviter la naissance du dit problème, et hop le tour est joué.
Vache à lait
Personne, entreprise ou produit dont on tire un profit important voire abusif.
L'expression remonte au milieu du XVIème siècle et fait référence à la vache qui fournit du lait, sans que celle-ci ne se plaigne.
Vouloir le beurre et l'argent du beurre
Vouloir gagner sur tous les plans.
L'expression est tout simplement issue du bon sens paysan pour lequel ou ne peut vendre deux fois la même chose.
Nb : l'expression existe avec de nombreuses extensions «... et le sourire de la crémière» (pour ne citer qu'une partie de son anatomie), «... et la mère de la crémière», ...
... autres expressions moins usitées autour de 'beurre', 'lait' et 'œufs' ...
Donner un œuf, pour avoir un bœuf - Fromage, poire et pain, repas de vilain - On ne saurait manier le beurre, qu'on ne s'en graisse les doigts - On ne saurait retenir le chat quand il a goûté à la crème - Promettre plus de beurre que de pain - Quand on donne un œuf, c'est pour avoir un bœuf - Qui approche le beurre du feu, ne l'empêchera pas de fondre - Qui veut l'œuf, doit supporter la poule - Si tu as la tête de beurre, ne te fais pas boulanger - Tout fromage est sain, qui vient de chiche main

Expressions autour de nos amis les 'animaux'

Adieu, veau, vache, cochon, couvée
Renoncer avec regret à ce que l'on espérait
C'est encore à Jean de la Fontaine que nous devons cette expression. Relire «Perrette et le pot au lait» ...
Avaler des couleuvres
Subir un désagrément sans protester.
Une ancienne signification de «couleuvre» désigne un sous-entendu perfide, auquel on ne peut répondre sous peine de s'enfoncer davantage
Avoir des mollets de coq
Avoir des jambes ou des mollets grêles, peu charnus.
Remettons le cochon a l'honneur ... il a tout de même de plus gros mollets que ceux du coq. Pourtant on ne dit pas «avoir des mollets de cochon» ... dommage, pour une fois qu'une expression pourrait parler de lui positivement.
Avoir la chair de poule
Avoir peur ou avoir froid.
Datée du XVIIème siècle, l'expression fait l'analogie entre les poils se hérissent et donne à la peau l'aspect de celle d'une volaille que l'on vient de plumer.
Avoir mangé du lion
Avoir beaucoup d'énergie.
L'expression est une métaphore qui fait référence au roi des animaux, symbole de force et d'agressivité.
js
Avoir un appétit d'oiseau
Manger très peu.
L'expression date du milieu du XVIIIème siècle, elle fait bien entendu allusion à la quantité de nourriture ingurgitée par un oiseau par rapport à celle d'un homme.
Nb : en comparant le poids d'un oiseau et celui d'un homme, on s'aperçoit que, proportionnellement, l'oiseau mange beaucoup plus que l'homme. Alors ... devrait on dire «avoir un appétit d'homme» ?
Avoir un caractère de cochon
Avoir mauvais caractère.
Vu de chez nous, le cochon cumule beaucoup de vices : bête, gras, sale ...
Voir les nombreuses expressions peu flatteuses utilisant le terme «cochon» : tête de cochon, temps de cochon, tour de cochon, écrire ou manger comme un cochon, etc.
Nb : cette expression ne devrait pas figurer dans cette liste car on ne mange pas de cochon ... on mange du porc (tant mieux pour lui !).
Avoir une faim de loup
Avoir très faim.
Le loup a toujours été un animal réputé pour sa très grande faim. Relire les nombreux contes à ce sujet : le petit chaperon rouge, les trois petits cochons, Pierre et le loup, ainsi que les fables de Jean de la Fontaine ou la chèvre de monsieur Seguin, ...
Cochon qui s'en dédit
Malheur à celui qui ne tient pas ses engagements.
L'expression serait apparue au XIIIème siècle. Il s'agit toujours de la grande considération qu'ont les humains pour la race porcine.
Comme un poisson dans l'eau
Très à l'aise.
L'expression date du XIIème siècle et son origine est évidente, il suffit d'observer un poisson dans une rivière et un autre dans un seau. A l'époque, on disait également «comme le poisson hors de l'eau» qui signifie bien sûr le contraire de notre expression.
js
Copains comme cochons
Très amis.
Au XVIème siècle, on disait «soçon» puis «chochon» pour dire «camarade». Il ne s'agit donc pas d'une belle histoire d'amitié entre porcins !
Yeux de merlan frit
Regard stupéfait ou enamouré.
L'expression est certainement due à la bouche ouverte et yeux exorbités du merlan sur le grill !
Engueuler comme du poisson pourri
Insulter copieusement.
Il parait que l'injure «poisson pourri» était très populaire chez les marchands de poissons au début du XXème siècle. La déformation de cette injure a pu donner l'expression que nous connaissons.
Estomac d'autruche
Estomac qui digère n'importe quoi.
Les habitudes alimentaires de l'autruche lui permettent d'avaler n'importe quoi même des cailloux sans jamais souffrir de maux d'estomac. En fait, comme pour les poules, les cailloux ont un rôle positif car ils aident au concassage de la nourriture ingurgitée sans mastication.
Etre le dindon de la farce
Être dupé ou être victime d'une affaire.
Cette expression remonterait au XVIIIème siècle. A Paris, le ballet des dindons consistant à mettre ces pauvres animaux sur des plaques métalliques surchauffées pour les obliger à soulever les pattes à cause des brûlures. Cela donnait à l'assistance l'impression que les dindons dansaient. Cet étrange ballet fût tout de même supprimé au milieu du XIXème siècle !
js
Faire un canard
Sucre trempé dans le café ou l'alcool.
Faute de grives, on mange des merles
On se contente de ce qu'on a, à défaut d'avoir ce qu'on veut.
Les grives et les merles sont tous deux des oiseaux comestibles mais les grives sont un met plus délicat et plus rare que les merles.
Nb : nos ancêtres avaient beaucoup d'imagination sur le thème de la comparaison ... «faute de bœuf, on fait labourer par son âne», «mieux vaut une chèvre qui donne du lait qu'une vache stérile», «qui a des noix en casse, qui n'en a pas s'en passe».
Finir en queue de poisson
Finir de façon décevante et ne pas donner les résultats escomptés.
Au début de notre ère, les Grecs comparaient une œuvre décevante à une femme sirène : un «beau buste» mais un «bas de poisson décevant» ...
Froid de canard
Froid intense.
La chasse aux canards et les vols de canards seraient rattachés à des températures très basses ... d'où l'expression.
Gros lard
Personne présentant un embonpoint important.
js
Innocent comme un agneau qui vient de naître
Incapable de faire le moindre mal
L'agneau a toujours été image de pureté, de gentillesse. L'expression est issue d'une autre datant du XIIIème siècle : «simple comme un agneau».
Nb : proverbe indou (parait-il) «le lion et l'agneau peuvent dormir côte à côte, mais l'un des deux aura le sommeil agité».
La faim fait sortir le loup du bois
La nécessité force à montrer son mauvais côté, on est prêt à tout pour combler un manque.
L'origine de l'expression semble remonter au moyen âge. Son explication serait simplement due à la (mauvaise) réputation carnassière de l'animal. Le christianisme à associé le loup au diable, c'est dire !
Les poulets
Les policiers.
Durant la seconde commune de Paris, à la fin du XIXème siècle, les bâtiments de la police parisienne ont brûlé. La Préfecture de Police de Paris s'installe dans la caserne de la Cité située quai des orfèvres, or cette caserne avait été construite sur l'emplacement de l'ancien marché aux volailles.
Nb : appellation voisine «les coyotes», il est vrai le coyote se mange moins souvent que le poulet, nos excuses !
Manger comme un porc
Manger salement.
Cf. «donner de la confiture aux cochons».
Manger la grenouille
Dilapider ses économies, dépenser des sommes dont on n'est que le dépositaire.
Au XVIIIème siècle, les tirelires n'avaient pas encore la forme d'un cochon mais celle d'une grenouille. Cet animal était donc le symbole des économies, d'où l'expression.
js
Marcher en canard
Marcher avec la pointe des pieds dirigée vers l'extérieur.
Rien à voir : la «duckwalk» est une manière de danser créée par Chuck Berry et reprise par Angus Young, guitariste d'AC/DC.
Nb : avec l'expression «canard boiteux», les choses se compliquent un peu.
Mettre la viande dans le torchon
Aller se coucher.
Expression très poétique du XIXème siècle dans laquelle la «viande» est le «corps» et le «torchon» est le «drap».
Nb : un «sac à viande» désigne l'enveloppe en tissu que l'on glisse dans un sac de couchage pour ne pas avoir à le laver (il faut tout de même laver le sac à viande, mais c'est plus simple).
Ne pas casser trois pattes à un canard
Ne rien avoir d'extraordinaire.
L'explication la plus logique est que, le canard n'ayant que deux pattes, lui en casser trois constituerait un acte dénué de sens.
Nb : l'expression «ne pas prendre les enfant du bon dieu pour des canards sauvages» signifie qu'il «ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles», l'expression a été citée par De Gaulle et Audiard en a fait un film.
Nous n'avons pas gardé les cochons ensemble !
Je refuse votre trop grande familiarité.
Cette expression date du XIXème siècle. Historiquement, les riches ne se sont jamais mélangés volontiers avec les pauvres. Or, les pauvres gardaient les cochons ... d'où l'expression.
Nb : on peut aussi imaginer que les riches gardaient les «serviettes» et pauvres les «torchons» ?
Numérote tes abatis !
Viens te battre !
Cette expression date du XIXème siècle. Les abatis désignent à l'origine les abats de poulet et, par extension, chez l'homme : les bras et les jambes. Il s'agit donc de les dénombrer pour vérifier leur présence exhaustive, après le combat.
js
Quand les poules auront des dents
Jamais.
Que l'on soit adepte ou pas de Darwin, il est difficile de prouver que les poules auront des dents dans un proche avenir, d'où l'expression qui remonterait au XVIIIème siècle. Alors, à quand les poules OGM ?
Nb : synonymes «la Saint Glinglin» ou «la semaine des quatre jeudis».
Queue de poisson
Se rabattre brutalement en voiture et gêner celui que l'on a dépassé.
Il s'agit simplement de l'analogie avec le mouvement de la queue du poisson qui nage.
Rentrer dans le lard
Attaquer de front, violemment.
Se demander si c'est du lard ou du cochon
Ne pas savoir à quoi s'en tenir.
L'expression date du XVIIIème siècle, elle fait référence à une hésitation entre deux choses très proches, et par extension, entre une vraie situation et une simulation.
Se viander
Se blesser gravement, lors d'un accident, notamment en montagne.
js
Serrés comme des sardines
Serrés les uns contre les autres et ne pas pouvoir bouger.
Il y a deux explications logiques : soit la propension des sardines à se déplacer en banc très dense pour se prémunir des prédateurs, soit leur disposition dans les boites de conserve.
Tuer la poule aux œufs d'or
Agir à court terme, se priver de résultats futurs.
La poule aux œufs d'or a été popularisée par Jean de la Fontaine dans une fable du même titre. A noter que Jean de la Fontaine s'est inspiré de d'une fable datant de l'antiquité.
Vivre comme un coq en pâte
Mener une existence confortable et douillette, être choyé, dorloté.
On disait autrefois «être comme un coq de panier» ou «être comme un coq de bagage» en référence aux coqs transportés vers les marchés avec précautions pour ne pas les abimer et conserver leur valeur marchande.
... autres expressions moins usitées autour de nos amis les 'animaux' ...
Faute de chapon, on mange du pain et des oignions - En toute viande il y a du gras et du maigre - Femme qui gagne, poule qui pond, sont le diable en la maison - A bon chien, bon os - A la tannerie, tous bœufs sont vaches - à la boucherie, toutes vaches sont bœufs - A merle saoul cerises sont amères - Bonne bête s'échauffe en mangeant - Chapon de huit mois, dîner de roi - Chien échaudé ne revient pas en cuisine - De trois choses, Dieu nous garde : de bœuf salé sans moutarde , de valet qui se regarde, et de femme qui se farde - Dos de brochet, ventre de carpe - Il faut savoir plumer la poule sans la faire crier - Il n'y a pas de plume tombée sans oiseau plumé - Il n'y a qu'un chien ou un Français qui marche quand il a mangé - Il n'y a point de viande sans os - La chèvre est la vache du pauvre - La sauce fait manger le poisson - La viande prie les gens - Les gros poissons mangent les petits - Les meilleurs poissons nagent près du fond - Les poules pondent par le bec - Merlan, viande de laquais et de postillon - On n'engraisse pas les cochons avec de l'eau claire - On ne peut pas avoir le lard et le cochon - On ne peut pas sauver la chèvre et les choux - On ne saurait faire boire un âne, s'il n'a soif - Pour trop serrer l'anguille, on la perd - Qui a mangé l'oie du roi, cent ans après il en rend la plume - Qui chapon mange, chapon lui revient - Une poule aveugle peut quelquefois trouver son grain - Vache, de loin, a lait assez

Expressions relevées de 'condiments'

Avoir les cheveux poivre et sel
Avoir des cheveux blancs et des cheveux foncés.
Peut être ne faut il pas chercher trop loin l'origine de cette expression ...
Casser du sucre sur le dos de quelqu'un
Critiquer, dire du mal de quelqu'un (de préférence en son absence).
Au XIXème siècle, le sucre était présenté en pains et non en petits morceaux carrés comme aujourd'hui, il fallait donc le casser. En argot, «sucrer» signifiait «maltraiter». L'association des deux peut conduire à la naissance de cette expression.
Etre changé en statue de sel
Punition promise aux enfants en cas de désobéissance.
L'expression est issue de la bible où la femme de Loth est transformée en statue de sel pour avoir désobéi aux ordres de Dieu qui allait détruire la ville de Sodome.
Fin comme du gros sel
Pas très subtil.
Nb : l'expression ressemble en tous points à «clair comme du jus de boudin».
La moutarde me monte au nez
La colère me gagne, l'impatience m'envahit.
Cette métaphore transformé en expression, date du XVIIème siècle et trouve ses origines dans l'expression «la moutarde lui entre au nez». Il suffit d'avaler une cuillère de moutarde pour comprendre la signification «entrer au nez» ... A comparer un début de colère et l'effet de la moutarde, les symptômes sont assez proches !
js
Mettre (jeter) de l'huile sur le feu
Aggraver, envenimer une situation, exacerber les choses lors d'un conflit.
L'expression daterait du XVIIème siècle. Elle est une simple image de l'action de l'huile sur le feu : par erreur en croyant l'éteindre ou volontairement pour le faire grandir ... puisque l'expression peut être employée dans les deux circonstances.
Mettre son grain de sel
Prendre position ou donner son avis dans une conversation ou une affaire, souvent mal à propos.
Du XIIIème au XVIIIème siècle, le sel était une denrée rare et précieuse, taxée par un impôt. Mettre «un seul» grain de sel était donc un luxe que tout le monde ne pouvait pas se permettre. L'expression naîtrait au XXème siècle par la traduction du latin «cum grano salis» signifiant «avec un grain de sel».
On n'attrape pas des mouches avec du vinaigre
On obtient plus facilement de quelqu'un en lui proposant ce qu'il aime.
L'expression date du XVIIIème siècle. Son origine vient du fait que les mouches préfèrent effectivement le miel au vinaigre ! Elle s'applique parfaitement aux humains en adaptant les ingrédients mis en œuvre.
Pisse-vinaigre
Personne grincheuse, morose, triste.
Nb : nombreuses expressions proches «pisse-froid», «pisse-glaçons», «pisse-menu», ...
Saler l'addition
Ajouter au prix prévu.
L'expression date du XVIIème siècle. Son origine viendrait d'un parallèle entre la capacité du sel à ajouter de la saveur aux plats et la facilité d'en ajouter pour augmenter le prix.
Se poivrer
S'enivrer.
La grappe de poivre est-elle une image de la grappe de raisin ?
Tourner (au) vinaigre
Mal tourner, s'envenimer.
Il s'agit d'une métaphore avec le vin qui, dans certains cas, peut se détériorer et devenir du vinaigre. L'expression daterait du XVIIIème siècle. Pour rester dans notre sujet, il s'agit probablement de l'étape précédant celle où «la moutarde monte au nez» !
... autres expressions moins usitées autour des 'condiments' ...
Dans les petites boites sont les fines épices - Plus on pile d'ail, plus il sent mauvais - Pour connaître un homme, il faut avoir mangé une mesure de sel avec lui

Expressions 'anatomiques'

Avaler de travers
S'étrangler
Avaler la pilule
Croire un mensonge.
L'expression «dorer la pilule» date du XVIIème siècle quand les apothicaires enrobaient les pilules de sucre voire d'argent ou d'or pour que leurs patients les avalent plus volontiers. Il y avait donc tromperie. «Avaler la pilule» ou «faire avaler la pilule» est dérivée de la première expression.
On dit depuis peu «se faire dorer la pilule» pour «bronzer». Cette dernière expression n'a rien à voir avec les pratiques de nos apothicaires. Mais il est vrai qu'on fait dorer la peau ...
Avaler tout rond
Avaler sans mâcher.
Avoir (crever) la dalle
Avoir très faim.
Le mot «dalle» signifiait au XIVème siècle une «rigole», une «gouttière», un «évier» ou un «bassin». Au XVème siècle dans l'argot, il désigna le «gosier» ou «la gorge», sans doute cette «gouttière» par laquelle passent les aliments et les boisons.
La dalle est également un terme de l'argot carcéral et signifie la table.
Avoir la boule au ventre
Avoir peur.
L'expression fait référence à la sensation physiologique que l'on peut ressentir lorsqu'on a peur de quelque chose.
js
Avoir les crocs
Avoir très faim.
Devons nous cette expressions aux carnassiers ou à notre malheureux ennemi de toujours : le loup ?
Avoir les dents du fond qui baignent
Avoir beaucoup trop mangé ou beaucoup trop bu.
Aucune explication connue pour cette expression. Toutefois, on perçoit aisément l'image du trop plein de nourriture ou de boisson remontant jusque dans la bouche ...
Avoir les pieds en compote
Avoir les pieds endoloris, tuméfiés.
On peut imaginer que la faible solidité de la compote ait inspiré le créateur de cette expression. Mais alors, pourquoi pas «les pieds en soupe» ou en «gloubi-boulga» ?
Avoir les yeux plus gros que le ventre
Voir trop grand.
C'est Montaigne qui aurait popularisé l'expression au XVIème siècle. A l'époque, on disait «avoir plus grands yeux que grande panse».
Avoir l'estomac dans les talons
Avoir faim.
Aucune origine claire pour cette expression. Peut être qu'à ce moment là, la faim nous talonne ...
js
Avoir l'estomac noué
Avoir une gêne au niveau du ventre liée à la peur ou au stress.
Même sens que «avoir la boule au ventre».
Avoir mal aux cheveux
Avoir mal à la tête, notamment à cause de la boisson.
Il s'agit d'une figure de style qui fait comprendre l'endroit où se situe la douleur. Peut être que, le mal étant si intense, la douleur va jusqu'aux cheveux. Pourtant, ils sont réputés inertes et privés de nerfs ...
Avoir une dent contre quelqu'un
En vouloir à quelqu'un.
Au XIVème siècle, l'expression était «avoir la(les) dent(s) sur quelqu'un». A l'époque, les dents exprimaient l'agressivité, probablement à cause des animaux qui montrent leurs dents en signe d'agressivité.
Nb : «garder une dent (de lait)» signifie «garder rancun»e.
Croquer (mordre) à belles dents
Manger de bon appétit.
L'expression date du XVème siècle et fait référence à la façon dont les chiens ou les loups utilisent leurs dents pour déchirer la viande avant d'en avaler un morceau. «Déchirer à belles dents» s'employait également, mais a disparue aujourd'hui.
Nb : l'expression voisine «croquer la vie à pleines dents» en est dérivée et signifie «profiter pleinement de la vie».
Donner un os à ronger à quelqu'un
Donner à quelqu'un une occupation afin qu'il n'ait pas le temps de faire autre chose de nuisible.
L'expression est une allusion aux chiens auxquels on donne un os à ronger en guise de distraction et ainsi avoir un peu de paix.
js
Etre belle à croquer
Très belle.
L'expression n'a malheureusement rien à voir avec l'usage classique des dents. Le verbe «croquer» signifie ici «dessiner» : elle est tellement belle qu'on a envie d'en faire le portrait.
Faire la fine bouche
Etre exigeant, difficile, voire méprisant.
L'expression initiale «faire la petite bouche» date du XVème siècle et signifiait alors manger peu ou ne manger que des mets très raffinés. Depuis, elle a évolué pour s'appliquer à tout ce qu'on devrait normalement apprécier.
Manger sur le pouce
Manger rapidement.
L'expression date du début du XIXème siècle et fait référence à la façon de manger rapidement, sans s'attabler et sans couvert. Le pouce sert d'appuie pour couper un morceau de pain et pour l'amener rapidement à la bouche.
Rester en travers de la gorge
Se dit de quelque chose que l'on n'accepte pas
L'expression s'emploie au sens figuré avec la même signification qu'au sens propre, c'est clair ? Il n'y a qu'à essayer avec une arrête de poisson pour comprendre.
Nb : voir «rester sur l'estomac».
Rester sur l'estomac
Etre difficile à digérer (sens propre) ou être difficile à accepter (sens figuré).
L'expression daterait du XVème siècle et fait simplement référence au fait de ne pas digérer un plat, une parole ou une action.
Nb : analogue à «rester en travers de la gorge». Il faut également savoir que l'estomac a historiquement désigné la bouche, le cœur, la poitrine, ... Il a également désigné le courage, l'intelligence et même l'esprit.
js
S'en lécher les babines
Se réjouir à l'avance, se régaler.
Les babines sont les lèvres des animaux. Le terme fait référence aux carnassiers qui se lèchent les babines après avoir mangé. L'expression serait issue de «se torcher les babines» datée du XVIème siècle. En langage familier, «torcher» signifie «essuyer».
Nb : voir aussi «mettre (avoir) l'eau à la bouche».
Sur le bout de la langue
Ne pas trouver un mot.
L'expression daterait du XVIème siècle et fait simplement allusion au fait que le mot est connu, il est là, «sur le bout de la langue», mais il ne parvient pas à sortir de la bouche.
Tomber sur un os
Rencontrer une difficulté imprévue.
L'expression serait issue de la première guerre mondiale pendant laquelle les soldats se nourrissaient de rations peu copieuses en viande. Le fait d'y trouver un os en diminuait d'autant la quantité.
Ventre affamé n'a pas d'oreilles
Qui a faim ou a besoin de quelque chose n'écoute pas.
Au IIème siècle avant notre ère, Caton aurait dit «il est bien difficile de parler à un ventre qui n'a point d'oreilles». L'expression a été reprise par Jean de la Fontaine dans la fable «Le milan et le rossignol», quel plagieur ce Jeannot !
... autres expressions 'anatomiques' moins usitées ...
Épargne de bouche vaut rente de pré - Après la panse, vient la danse - Bon estomac et mauvais cœur, c'est le secret pour vivre longtemps - Ce qui est amer à la bouche peut être doux au cœur - Il faut servir Dieu avant sa panse - Torche ta barbe, et dis que t'as bu - Tout ce qui est doux à la bouche, n'est pas pour cela bon à l'estomac - Ventre glouton n'a point cœur généreux

Expressions dans lesquelles les 'ustensiles' de cuisine ont parfois un usage détourné

A couper au couteau
Epais, lourd.
Pas d'origine connue pour cette expression mais l'analogie est évidente. Le brouillard est souvent «à couper au couteau», mais l'expression est aussi utilisée au sens figuré pour une ambiance lourde ou tendue, par exemple.
A couteaux tirés
Se dit d'une ambiance ou d'une situation très tendue entre plusieurs personnes.
Au XVIème siècle, les différents se réglaient souvent par les armes et on disait «en être aux épées et aux couteaux» pour qualifier une telle situation.
A la louche
Approximativement, en gros.
Avoir du bol
Avoir de la chance.
Rappelons-nous (hum) qu'au XIXème siècle, le «bol» désigne aussi le postérieur. D'où l'expression «avoir du popotin» ...
Nb : pour rester dans le thème qui nous préoccupe ici, une variante à base de mollusque est également très populaire (totalement hors sujet : variante à base d'animal domestique félidé femelle).
Avoir le couteau sous la gorge
Etre obligé d'agir sous la menace.
L'expression historique était «mettre le couteau sur la gorge» ou «mettre le pied sur la gorge». C'est donc l'image du combattant écrasant son adversaire du pied en signe de victoire.
js
Avoir un bon coup de fourchette
Avoir bon appétit.
L'analogie est évidente.
Nb : variantes «être une rude fourchette», «être une bonne fourchette», «être une honorable fourchette». Il y a des centaines d'expressions utilisant le mot «coup» et quelques une utilisant «bon coup» mais ça n'est pas notre sujet.
Chanter comme une casserole
Chanter faux.
«Faire un bruit de casserole» se dit également pour caractériser une voix désagréable ou le bruit d'une voiture qui aurait besoin de passer chez le garagiste.
Nb : la casserole ayant visiblement de nombreuses tares, «raisonner comme une casserole» n'est pas signe flagrant d'intelligence !
Coupe au bol
Coupe de cheveux très courte et uniforme
La coupe était réellement obtenue en appliquant un bol sur la tête puis en coupant les cheveux qui dépassaient.
Cul de poule
Récipient en acier inoxydable de forme arrondie
Le Littré affirme que cet ustensile doit son nom à sa forme proche de celle du derrière de la poule ... bof ? D'autres affirment que dans des temps très reculés (moyenâgeux ?), les cuisiniers l'utilisaient pour travailler les œufs et demandaient à leur apprenti de leur passer «le récipient qui sert à travailler ce qui vient du cul de la poule». Avec le temps, l'ustensile serait devenu «cul de poule» tout court.
En avoir ras le bol
En avoir assez.
Au XIXème siècle, le «bol» n'est pas uniquement le récipient utilisé au petit déjeuner. Ce mot désigne aussi le postérieur. Il y a donc une parfaite synonymie avec l'expression «en avoir ras le postérieur» ... en 3 lettres, bien sûr !
Il y a souvent interprétation du mot «bol» pour «tête», d'où «ras la casquette», «ras le képi», «ras le bonnet», et par extrapolation «ras la tasse», «ras la cafetière», puis «ras le chou», «ras la calebasse» ou «ras la patate» ...
Nb : l'expression «avoir du pot» a exactement la même origine, le «pot» remplaçant le «bol». De la même façon, on dit couramment «avoir du postérieur» ... non ?
js
En deux coups de cuillère à pot
Facilement, rapidement.
Il ne s'agirait pas ici de l'accessoire culinaire mais du sabre de combat dont la lame était appelée «cuiller à pot» au XVIIème siècle. L'expression est donc assez macabre puisque «régler un problème» consisterait à «éliminer le problème» ...
Nb : il y a quelques jeux de mots plus ou moins grivois en scindant le mot «cuillère» en deux parties, on peut donc inventer d'autres origines plus savoureuses ou farfelues à cette expression ...
En faire (tout) un plat
Donner une importance démesurée à quelque chose, en faire beaucoup pour épater.
Pas d'origine connue pour cette expression, il s'agit probablement d'une explication proche de l'expression «en faire tout un fromage» ?
Nb : variante «en faire toute une histoire».
Entrer dans le moule
Ressembler aux autres, se conformer aux codes sociaux.
Les mots parlent d'eux-mêmes !
Etre à ramasser à la petite cuillère
Etre fatigué, sans force, tué, blessé, accidenté, ...
Il semblerait que cette expression provienne de la première guerre mondiale et de l'état pitoyable des cadavres qu'il fallait récupérer après les bombardements.
Nb : variante encore plus grave «être à ramasser avec du papier buvard».
Etre comme une poule qui a trouvé un couteau
Etre déconcerté, être incapable d'agir par manque de savoir-faire.
js
Etre louche
Douteux, pas honnête.
Cf. l'expression «porter la guigne».
Etre né avec une cuillère d'argent dans la bouche
Etre né riche.
L'expression semble remonter au XVIIIème siècle. A l'époque les cuillers étaient déjà passées du bois à l'étain. Mais, dans les familles aisées, le parrain offrait une cuiller en argent à l'occasion du baptême de son filleul (aujourd'hui, c'est plutôt un rond de serviette). L'objet était donc le symbole de la classe sociale élevée à laquelle appartenait le nouveau né.
Etre tombé dans la marmite
Avoir un talent inné.
Nous devons cette expression à René Goscinny dans «Astérix le Gaulois» en 1959. Le lecteur y découvre qu'enfant, Obélix est tombé dans une marmite de potion magique, ainsi il n'a plus besoin d'en boire pour exercer sa force surhumaine.
Nb : René Goscinny est le père de plusieurs passées dans la vie courante, dont notamment «devenir calife à la place du calife» (Iznogoud), «quand est-ce qu'on mange ?», «tirer plus vite que son ombre» (Lucky Luke), «ils sont fous, ces Romains» (Astérix), «les femmes bardes, ça existe, non ? une barde, ça n'existe pas, ou alors c'est une tranche de lard» (Astérix).
Faire bouillir la marmite
Gagner de quoi vivre, subvenir aux besoins de sa famille.
L'expression date du XVIème siècle. Le terme «marmite» fait référence à la nourriture, aux besoins quotidiens et, par extension, aux moyens financiers nécessaires à ces besoins.
Il y a loin de la coupe aux lèvres
Il y a un long chemin entre un projet et son aboutissement, entre un désir et sa satisfaction, entre une promesse et sa réalisation.
Une explication voudrait que cette expression remonte à la Grèce antique, à cette époque on mangeait semi-couché et il était difficile d'amener la coupe aux lèvres sans en renverser son contenu.
js
Manque de bol !
Pas de chance !
Cf. «avoir du bol», y compris les variantes.
Mélanger les torchons et les serviettes
Mélanger des personnes ou des choses de qualité différentes.
L'explication est aisée : les «torchons» sont pour les pauvres et les «serviettes» sont pour les bourgeois. L'expression daterait du XVIème siècle.
Cf. «nous n'avons pas gardé les cochons ensemble».
Mettre les petits plats dans les grands
Recevoir avec faste, traiter quelqu'un avec beaucoup d'attention.
Il faut interpréter les «petits plats» comme les recettes préparées et les «grands plats» comme les ustensiles de présentation utilisés. L'expression daterait du XIXème siècle.
Mettre les pieds dans le plat
Aborder une question délicate sans ménagement.
Au XIXème siècle un «plat» était une «flaque d'eau» ou, plus généralement une «étendue d'eau basses». «Mettre les pieds dans le plat» siginfiait donc «faire une bêtise». L'expression a évolué pour évoquer le troublement de l'eau et donc la maladresse de son auteur et le trouble créé dans son auditoire.
Ne pas être dans son assiette
Ne pas être en forme ou dans son état normal.
Il y a deux sens envisageables. L'assiette au sens géométrique qui désigne la disposition d'un objet et désignait historiquement la manière d'être placé autour de la table. L'assiette et sa connotation alimentaire peut également faire penser à un manque d'appétit ou des soucis digestifs.
js
Ne pas y aller avec le dos de la cuillère
Agir exagérément, sans modération.
Quiconque a déjà essayé de manger sa soupe avec le dos de la cuiller comprendra qu'il s'agit là d'une modération très exagérée. L'expression exagère la situation inverse.
Ne rien avoir dans la carafe (dans le carafon)
Etre un imbécile, ne rien comprendre.
Dans ses très nombreuses appellations argotiques, la «tête» est ici désignée par la «carafe». Citons également : caboche, cafetière, calebasse, cassis, ciboulot, citron, citrouille, coloquinte, margoulette, tirelire, ...
Panier à salade
Fourgon de police.
L'expression remonte au temps où les paniers à salade (les vrais, ceux conçus pour essorer la salade) avaient la forme d'une grosse boule avec deux poignées et étaient construits en grillage métallique. Le terme a été repris pour les fourgons de police car, au XIXème siècle, les premiers exemplaires de ces véhicules étaient construits avec des parois à claire-voie ... d'où l'analogie.
Passer à la casserole
Mourir.
L'expresssion vient du fait que, les volailles sitôt tuées passent rapidement dans la casserole.
Nb : le second sens dont le lecteur pervers caché derrière chacun de nous cherche désespérément l'origine serait issu de «faire sauter les aliments dans une casserole». Notons le délicat usage du verbe «sauter» ! Il semblerait que l'expression «faire un tour à la casserole» était utilisée au XIXème siècle, pour désigner un passage chez le médecin pour un traitement antivénérien.
Remettre le couvert
Refaire ou redire ce que l'on vient de faire ou dire.
Aucune origine connue sur cette expression. On peut tout de même apprendre qu'au moyen âge, le couvert était un linge blanc disposé sur les plats. Il s'agissait alors de prouver aux invités qu'on les avait protégées d'un éventuel empoisonnement.
Nb : expression souvent utilisée pour la bagatelle qui peut effectivement se (re)faire après avoir mangé ...
js
Rester (tomber) en carafe
Etre en panne, être abandonné.
L'expression est née au début du XXème siècle et s'appliquait alors à l'orateur ne trouvant plus ses mots pour poursuivre son discours. En effet, la «carafe» était l'argot de «bouche» : le mot reste en bouche (comme le cheveu, d'ailleurs) mais ne veut pas sortir. L'expression a ensuite évolué pour désigner celui ou celle qui reste en panne ... de voiture ou de reconnaissance.
S'en mettre plein la lampe
Manger ou boire exagérément.
En argot, «la lampe» désigne «l'estomac» au XVIIème siècle. Et hop, le tour est joué.
Cet argot proviendrait du verbe «lamper» qui signifie «boire goulûment» et peut être de «lampas» qui aurait signifié «gorge».
Se faire griller
Se faire devancer par un concurrent.
Serrer la cuillère
Serrer la main.
La «cuiller», c'est la «main» en argot du XIXème siècle, mais pourquoi ?
Nb : variante «serrer la louche», «serrer une pince» (à sucre ?) ... on reste dans le même registre. Rien à voir avec «se serrer la ceinture» ou «se serrer le kiki» !
Tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se casse
A force de s'exposer au danger, on en sera victime.
L'expression date du XIIIème siècle et ferait, historiquement, tout simplement allusion au pot qui va se remplir au puits et finit par se briser «tant va le pot à l'eau qu'il se brise» ... rien n'est éternel, ma brave dame.
Il y a un parallèle évident avec l'expression «jouer avec le feu».
Nb : contrairement à ce que l'on peut croire (ou espérer) pendant la belle saison sur les plages du midi, l'expression «tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se case» n'existe pas ! C'est Gotlib, le dessinateur, qui aurait inventé ce faux proverbe.
js
Tournée des popotes
Visite de groupes de personnes, prise d'opinions diverses.
La «tournée des popotes» est le nom donné aux inspections faites par Charles de Gaulle auprès des soldats français durant la Guerre d'Algérie. En langage militaire, une popote est un groupe d'officiers qui prennent leur repas ensemble.
Nb : «popote» n'est pas le féminin de «popotin».
Tourner le couteau dans la plaie
Rendre une situation ou une douleur (surtout morale) encore plus pénible qu'elle ne l'est déjà.
Traîner des casseroles
Avoir trempé dans des affaires pas très nettes.
L'expression date du début du XXème siècle et provient du jeu enfantin consistant à accrocher une casserole à la queue d'un chien.
... autres expressions moins usitées autour des 'ustensiles' ...
Long manche, dur gigot - Nul n'est plus empêché que qui tient la queue de la poêle - Qui casse les verres, les paie - Selon le pain, le couteau - On ne vieillit pas à table - Querelles de gueux, se raccommodent à l'écuelle - Qui s'attend à l'écuelle d'autrui, risque de rester sur son appétit - Tel couteau, tel morceau - Table vaut bien école - Les affaires se font à table - Les pots fêlés durent le plus longtemps - Ami de table est bien variable

Expressions à base de 'divers', tout ce qu'on n'est pas parvenu à caser dans les autres catégories

A boire et à manger
Aspects contradictoires.
Initialement, il s'agissait de décrire les ingrédients d'un plat aux densités différentes ou un liquide trouble et épais. Aujourd'hui, l'expression désigne une situation qui contient des bons et des mauvais aspects.
A la bonne franquette
En toute simplicité, sans manière, sans cérémonie.
Au XVIIIème siècle «à la franquette» signifiait «franchement» ou «sincèrement».
Nb : ne s'utilise pas qu'à l'occasion du repas, on discute également à la bonne franquette.
A la fortune du pot
De manière improvisée, sans cérémonie, en faisant avec ce que l'on a.
Au XVIIIème siècle, le «pot» était le chaudron pendu dans l'âtre de la cheminée où cuisait perpétuellement des aliments. Un éventuel visiteur mangeait donc en fonction de sa «fortune» (comprendre «chance») et pouvait avoir avec un plat succulent ou infâme.
Amuse-gueule (amuse-bouche)
Petites portions de nourriture prises avant le repas.
L'expression daterait du XIXème siècle, elle parle d'elle-même. On dit aussi «mise en bouche».
Andouille
Injure.
Pourquoi tant de haine vis-à-vis de cette excellente charcuterie ? Pour la peine, voici la recette de l'andouille de Guéméné :
On fabrique d'abord le cœur de l'andouille à l'aide de chaudins (gros intestins) de porc découpés en lanières. Puis une trentaine d'autres chaudins saumurés, dégraissés et assaisonnés sont enfilés par-dessus le cœur, selon leur calibre, de manière à former une andouille. La dernière couche est constituée par une baudruche (première partie du côlon) de bœuf. L'andouille est fumée au feu de bois (hêtre ou chêne) puis mise à sécher pendant plusieurs semaines. Elle est ensuite piquée pour que la graisse puisse s'évacuer puis cuite dans un bouillon frémissant pendant trois ou quatre heures.
Variantes «patate», «cornichon», «nouille» ...
js
Auberge espagnole
Endroit où l'on trouve ce qu'on y amène, endroit où l'on trouve tout et n'importe quoi.
L'expression date du XVIIIème siècle et provient de la mauvaise réputation qui était faite par les voyageurs étrangers aux auberges espagnoles. Il était en effet conseillé aux voyageurs d'y apporter de quoi boire et manger. La signification «endroit où l'on trouve tout et n'importe quoi» est très récente.
Avoir de la peau de saucisson devant les yeux
Ne pas voir l'évidence.
L'expression serait originaire de Savoie. C'est vrai qu'il y a du bon sauisson en Savoie ... mais ailleurs aussi. Alors pourquoi de la peau de saucisson et pas d'orange par exemple ? Sûrement parce qu'il n'y a pas de bananier en Savoie.
Les vrais savoyards disent «de la peau de sauc'» en prononçant «sauce».
Bouchée avalée n'a plus de gout
On oublie vite les plaisirs passés.
Le dicton serait originaire d'Auvergne.
C'est du tout cuit
C'est réussi d'avance.
L'expression provient de la cuisson de la viande. Historiquement la viande à toujours été coûteuse donc rare, la viande tendre encore plus. La mauvaise viande devait être très cuite pour être mangeable : «c'est du tout cuit» = «c'est du très cuit».
Clair comme du jus de boudin
Pas clair du tout.
Voir «tourner en eau de boudin dont les explications sont semblables».
Nb : à l'opposé, nous avons «clair comme de l'eau de roche».
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Coûter bonbon
Coûter cher.
La version officielle veut qu'en argot du début du XXème siècle, «couter bon» signifiait «être onéreux», le doublement du «bon» augmentant encore cette valeur. Une version officieuse fait référence aux attributs masculins qui ont bien sûr une valeur inestimable ...
Crier famine
Avoir faim
Défendre son bifteck
Défendre ses intérêts.
L'expression serait apparue au début du XXème siècle dans le milieu cycliste. Il s'agissait, lors d'une course, de préserver sa position pour tenter de remporter une prime à l'arrivée.
Nb : à propos de bifteck, dans l'argot du XIXème siècle, on disait «manger son bifteck» pour «tenir sa langue» ou «se taire».
Discuter le bout de gras
Avoir une conversation informelle.
Il n'y d'explication sûre pour cette expression d'origine anglaise du XIXème siècle. Le plus probable viendrait des marins mangeant de la viande grasse (bacon ?) en discutant de leus conditions de vie à bord du bateau.
Nb : dans le même esprit «tailler une bavette», pas trop grasse ma bavette SVP !
Etouffe-chrétien
Met trop farineux, trop épais.
Il semble que le mot «chrétien» n'ait rien à voir avec la pratique de la religion, on aurait pu dire un «étouffe-gugusse». Auparavant existait une autre expression «étouffe-coquin».
js
Etre au four et au moulin
Etre partout à la fois, faire plusieurs choses simultanément.
Au XVIIème siècle, le moulin et le four étaient des lieux de travail réglementés appartenant au seigneur de la région. Ces travaux étaient relativement codifiés et il était inconcevable de faire les deux en même temps.
Etre comme deux ronds de flan
Être stupéfait, ébahi.
L'hypothèse la plus vraisemblable quant à l'origine de cette expression, viendrait de «frapper» la monnaie : le «flan» signifiant au XVIème siècle «monnaie». Une seconde hypothèse datant du XIXème siècle : le «flan» étant étant un papier épais frappé pour obtenir le relief destiné à reproduire l'impression d'une page en imprimerie.
Nb : on dit aussi «rester comme deux ronds de flan» ou «en rester comme deux ronds de flan».
Etre sur le grill
Etre anxieux ou impatient ou dans une situation embarrassante.
L'image est suffisante pour expliquer l'expression. Elle date au moins du XVIIIème siècle et est très probablement due aux nombreux malheureux brûlés vifs pendant les siècles précédents !
Etre un cordon bleu
Excellent cuisiner.
Sous l'Ancien Régime (XVI à XVIIIèmes siècles), le cordon bleu était la plus illustre des décorations, à l'instar de la légion d'honneur actuelle qui lui a succédée. La distinction a disparu mais s'est peu à peu appliquée aux bons cuisiniers.
Nb : à la fin du XIXème siècle, le premier journal de cuisine portait le nom «cordon bleu».
Etre un dur à cuire
Personne qui ne craint rien.
L'expression date du XIXème siècle et est une simple métaphore d'une viande difficile à accommoder.
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Faire amende honorable
Reconnaître ses torts.
Au XVIIème siècle faire amende honorable consistait à reconnaître publiquement sa faute et à en demander pardon à Dieu, à la société et aux hommes. Aujourd'hui, le caractère public n'est plus nécessairement lié à l'usage de l'expression !
Nb : on l'aura compris, cette expression s'est un peu égarée ici ... la faute à la phonétique.
Faire bonne chère
Bien manger.
Le mot «chère» provient de l'ancien français «chiere» signifiant «visage». Au moyen age, l'expression désignait celui qui avait l'air aimable ou accueillant. Le sens actuel de «bien manger» est apparu au XVIIème siècle, il est du à l'homonyme avec le mot «chair».
Faire du boudin
Bouder.
Il s'agit d'une expression enfantine et «boudin» est utilisé pour sa proximité phonétique.
Faire monter la mayonnaise
Donner de l'importance à un événement.
L'origine de l'expression date probablement du temps où la mayonnaise toute prête n'était pas encore en vente chez Monoprix !
Faire ripaille
Festoyer de façon mémorable.
Cette expression date du XVIème siècle et fait référence au château de Ripaille, près de Thonon-les-Bains, dont le propriétaire, un duc de Savoie organisait régulièrement des festins et banquets.
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Marcher sur les plates bandes de quelqu'un
Empiéter sur le terrain ou les prérogatives de quelqu'un.
La «plate-bande» est une bande de terre rectangulaire plantée de légumes ou de fleurs et parfaitement délimitée. On ne peut donc la piétiner sans s'en rendre compte. L'expression date du XXème siècle.
Mettre à toutes les sauces
Employer quelqu'un ou quelque chose pour toutes sortes de situations.
Dès le XVIIème siècle, «être bon à toutes sauces» signifiait «pouvoir être utilisé de toutes les manières».
Mettre les bouchées doubles
Accélérer l'accomplissement d'une action.
Mettre toute la sauce
Pousser un moteur à sa plus forte puissance et au figuré : forcer la dose en abusant.
Expressions proches «mettre à toutes les sauces» et «envoyer la sauce».
Ne pas être sorti de l'auberge
Ne pas en avoir fini avec les difficultés ou les ennuis.
Ici le mot «auberge» est l'argot pour «prison» d'où l'expression ! Celle ci serait datée du XIXème siècle.
js
Ne pas mâcher ses mots
Ne pas réfléchir à ce qu'on dit, s'exprimer crûment.
Cette expression provient du verbe «mâcher» qui, au XIVème siècle, avait également le sens de «s'imprégner de quelque chose», «méditer sur un sujet». Le verbe «maschier» aurait également existé et signifié «dissimuler» ...
Nb : expression proche «tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler» où le retrouve le chiffre «7» qui, vu son usage fréquent, est probablement magique.
N'en faire qu'une bouchée
Dominer facilement, en venir aisément à bout.
Pédaler dans la semoule
Se démener en vain.
L'expression proviendrait du milieu cycliste ou un cycliste fatigué semble s'enfoncer.
Nb : variante «pédaler dans la choucroute».
Pendre la crémaillère
Organiser un repas pour pour féter un emménagement.
L'expression provient d'une tradition médiévale. À la fin de la construction d'une maison, il était de coutume d'inviter toutes les personnes ayant contribué aux travaux à venir manger, afin de les remercier. La cuisson se faisait avec une marmite dans l'âtre de la cheminée. Afin de cuire plus ou moins fort la nourriture, on utilisait une crémaillère, qui permettait de pendre la marmite plus ou moins près du feu. La crémaillère était la dernière chose installée dans une maison et marquait la fin de l'emménagement. La pendaison de crémaillère était donc une façon de dire aux amis et à la famille : «la maison est finie».
Purée !
Exclamation.
Un des sens figuré de «purée» est «pénurie d'argent», «panade» et, par métonymie, purée s'applique aussi à une personne dans l'embarras et est employé pour qualifier ce qui est signe de gêne ou de misère. Il est employé familièrement en interjection depuis 1895.
js
Qui dort dîne
Le sommeil tient lieu de nourriture.
Dans l'ancien temps où les voyageurs s'arrêtaient dans les auberges pour y dormir, certaines auberges exigeaient que l'on dine pour pouvoir dormir.
Rassembler le gratin
Rassembler ce qu'il y a de meilleur, de supérieur.
Expression issue du mot «rupin» signifiant «râpé» ou «gratté» au XIXème siècle , d'où l'allitération «gratin», «gratiné».
Rendre son tablier
Démissionner.
Au XVIIIème siècle on disait «quitter son tablier». Il est vrai qu'à l'époque, les domestiques portaient effectivement un tablier.
Rester sur sa faim
Voir ses attentes déçues alors que l'on espérait beaucoup de quelque chose.
L'expression daterait du moyen âge et ferait référence aux festins organisés dans les châteaux : si un convive sortait de table avec la faim ...
Se faire saucer
Se faire mouiller abondamment, par exemple par une forte pluie ou par extension subir un assaut de critiques défavorables.
js
Se friter
Se battre.
Se mettre à table
Avouer, dénoncer ses complices.
Un des moyens utilisés au XVIIIème siècle par les policiers pour faire parler un suspect était de le priver d'alimentation, d'où l'expression.
Nb : expressions équivalentes «manger le morceau», «cracher le morceau» cette dernière étant en complète contradiction avec l'explication de la première, curieux, non ?
Se mettre la rate au court-bouillon
Se faire du souci.
On connait les expressions similaires «se faire du mauvais sang» ou «se faire de la bile», mais pourquoi «la rate» et «le court bouillon», l'imagination humaine est sans limites !
Tiens voilà du boudin, voilà du boudin...
Issu la marche de la Légion étrangère.
Le boudin était la toile de tente parfaitement pliée et roulée que les légionnaires accrochaient sur leur sac à dos.
Une affaire juteuse
Une affaire qui rapporte.
... autres expressions moins usitées à base de 'divers' ...
Besace bien promenée nourrit son maître - Cher est le miel qu'on lèche sur épines - Couche-toi plutôt sans souper, que de te lever avec des dettes - Il n'est sauce que d'appétit - Il ne faut pas tant regarder ce qu'on mange, qu'avec qui l'on mange - Jamais bon cuisinier n'a rendu son maître savant - Le coût fait perdre le goût - Léger repas, léger sommeil - Les mets cuits à petit feu n'en sont que meilleurs - Long à manger, long à tout - Manger n'importe, si l'on ne digère - Mieux vaut belle manche que belle panse - N'aille au banquet, qui ne veut pas manger - On ne dîne pas le matin, quand on est de noces le soir - Petit dîner longuement attendu, n'est pas donné, mais chèrement vendu - Petite cuisine agrandit la maison - Plus en emporte la mangeaille, que baïonnettes et mitraille - Point de denrée plus offerte que les conseils - Qui se nourrit d'attente risque de mourir de faim - Trésorier sans argent, apothicaire sans sucre - Tu dois manger pour vivre, et non vivre pour manger - Un bon repas doit commencer par la faim
La bagatelle emprunte nombre de mots à la table, voici quelques expressions parmi les plus connues :
Croquer de la gousse d'ail, tremper son biscuit, être casse-bonbons, avoir une brioche au four, prendre le café du pauvre, c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, avoir le cul bordé de nouilles, envoyer la purée, un vieux four est plus aisé à chauffer qu'un neuf, un beau service trois pièces, le garde manger, la bonbonnière, la boite à lait, les miches, une planche à pain, etc ...
Idem pour les contrepèteries qui utilisent souvent des termes plutôt crus ...
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Info :
Placer la souris sur les contrepéteries, les lettres ou syllabes à inverser sont indiquées ... trop facile !
Cliquer ici si vous souhaitez en (re)lire quelques unes.
Couper les nouilles au sécateur, votre menthe a un goût de fiel, ces soupers manquent de pain, il ne faut pas secouer les nouilles quand on envisage une escalope avec une bonne salade, elle se délectait des pommes de Catherine, vous vendez aussi la sauteuse ?, elle fait de délicieuses tripes aux papillotes, ce coup de blanc m'a grisée, les nouilles du cabot, une tourte aux cailles, la vache qui rit, laitue séchée ?, un saint nectaire, court bouillon, une bte de riz, j'aime le goût du blanc, goûtez-moi cette farce, un hachis parmentier, ces rillettes en fût sont excellentes, à l'auberge des Deux Reines, le cuisinier entame une vache marginale, à l'hôtel du Bon Coucher, j'ai goûté un vieux marc très doux, admirez donc l'écaille de ces moules, après l'apéritif les penseurs veulent dîner, j'ai visité le salon des vins, ce breuvage vient des Vosges et il est cher, ce qui me plaît quand je dîne, c'est la purée, le beau-père était bouilleur de cru, c'est lui qui sert l'amande, elle aime le goût de Mont-Blanc, il faut être peu pour bien dîner, je vous trouve bien saoule sans motif, oh! les belles frites, etc ...
Principales sources des expressions :
linternaute.com, fetes-gourmandes.blogspot.fr, expressions-francaises.fr, mon-expression.info, fr.wiktionary.org, expressio.fr. Chaudes recommandations pour le site expressio.fr qui sent bon la joie de vivre et dans lequel les commentaires du patron et des membres sont un joli mélange d'esprit, de tolérance et de grivoiserie !
js

Succulentes citations d'auteurs triés sur le volet

Pierre Desproges
Pierre Desproges :
Pierre Desproges, né en 1939 à Pantin et mort en 1988 à Paris, est un humoriste français réputé pour son humour noir, son anticonformisme et son sens de l'absurde.
Le grand public le découvre en 1975 dans «Le petit rapporteur» aux côtés de Jacques Martin, Stéphane Collaro, Pierre Bonte, Daniel Prévost, ... Dans les années '80, il collabore à Charlie Hebdo avec une chronique intitulée «Les étrangers sont nuls», il est également le procureur du «Tribunal des flagrants délires» en compagnie de Claude Villers et Luis Rego.
De 1975 à 1988, il est fréquemment sur scène et écrit une quinzaine de livres. Une de ses plus belles phrases : «On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde».
Ecouter
Tout au long de cette vie tumultueuse où j'ai donné la joie sur d'innombrables sommiers dont j'ai oublié le nom, j'ai compris qu'on pouvait juger de la sensualité d'une femme, ou d'un homme, bien sûr, mais ce n'est pas tellement mon truc, simplement en observant son comportement à table. Prends-en de la graine, jeune dragueur qui m'écoute. Celle-là qui chipote devant les plats nouveaux exotiques, celle-là qui met de l'eau dans le pauillac, qui grimace au-dessus des pieds de porc farcis, qui repousse les myrtilles à côté du filet de sanglier, celle-là crois-moi, n'est pas sensuelle, c'est évident ! Comment voulez-vous qu'une femme qui renâcle devant une saucisse de Morteau puisse prendre ensuite quelque plaisir ... avec une langue aux olives ou des noisettes de veau ?
Extrait du réquisitoire contre Gérard Vié, restaurateur - Le 26 mai 1981 au tribunal des flagrands délires.
Si vous aimez, écoutez donc son réquisitoire contre Pierre Perret et ... le cassoulet (30 novembre 1982). Et tous les autres !
Pierre Dac
Pierre Dac :
André Isaac, dit Pierre Dac, né en 1893 à Châlons-sur-Marne et mort en 1975 à Paris, est un humoriste et comédien français. Il a également été, pendant la seconde guerre mondiale, une figure de la Résistance grâce à ses interventions sur Radio Londres.
Pierre Dac est notamment l'inventeur du «Schmilblick», un objet qui ne sert absolument à rien et peut donc servir à tout, et du mot «Chleuhs» pour désigner les Allemands durant le conflit planétaire de 1939-1945.
Après guerre, il constitue un fameux duo humoristique avec Francis Blanche, et conçoit et anime les populaires séries radiophoniques «Signé Furax» et «Bons baisers de partout».
  • Ce qui différencie totalement un régime de bananes d'un régime totalitaire c'est que le premier est alimentaire et débonnaire alors que le second est autoritaire et arbitraire.
  • Pour un colonel en retraite qui, avec brio, a commandé un régiment devant l'ennemi, rien n'est plus démoralisant ni plus déprimant que de se voir réduit à commander une choucroute avec un demi dans une brasserie.
  • L'orgue de Barbarie est à la figue du même nom ce que la trompette bouchée est au cidre.
  • Le rire est à l'homme ce que la pression est à la bière.
  • Je songe parfois à la quantité de bœuf qu'il faudrait pour faire du bouillon avec le Lac de Genève ...
  • Les aliments mal revenus font les repas mal partis.
  • Greffez des plants de rosiers sur des plants de vigne, ça fera du vin rosé naturel.
  • Les bons crus font les bonnes cuites.
Sacha Guitry
Sacha Guitry :
Sacha Guitry est un dramaturge, acteur, metteur en scène, réalisateur et scénariste français, né en 1885 à Saint-Pétersbourg (Russie) et mort en 1957 à Paris.
Auteur dramatique prolifique, il a écrit plus de cent pièces de théâtre, dont beaucoup furent de grands succès. Il a également réalisé trente-six films, jouant le rôle principal dans la quasi-totalité d'entre eux, notamment «Le Roman d'un tricheur», «Désiré», «Mon père avait raison», «Quadrille», «Ils étaient neuf célibataires», «Si Versailles m'était conté», ... Il a également publié une dizaine d'ouvrages.
  • Un livre de cuisine, ce n'est pas un livre de dépenses, mais un livre de recettes.
  • Le mariage est comme le restaurant : à peine est-on servi qu'on regarde ce qu'il y a dans l'assiette du voisin.
Pierre Perret
Pierre Perret :
Pierre Perret, né en 1934 à Castelsarrasin, est un auteur-compositeur-interprète français.
Auteur jouant sur les mots, il ne dénigre pas pour autant l'argot, qu'il emploie à dessein dans de nombreux textes (il a réécrit les fables de La Fontaine). L'interprète dans un style apparemment naïf, voire enfantin, avec candeur et humanisme pose nombre de questions pertinentes qu'il déclame avec un sourire malicieux. Chanteur populaire et auteur reconnu, il s'illustre par un répertoire hétéroclite composé tour à tour de chansons enfantines, comiques, grivoises, légères ou engagées, qui naviguent entre humour et tendresse. En marge de la chanson, il a publié de nombreux ouvrages sur la langue française et plusieurs sur la gastronomie, son autre grande passion.
  • Pour bien cuisiner il faut de bons ingrédients, un palais, du cœur et des amis.
Michel Audiard
Michel Audiard :
Paul Michel Audiard, né à Paris en 1920 et mort à Dourdan en 1985, est un dialoguiste, scénariste et réalisateur français de cinéma, également écrivain et chroniqueur de presse.
S'inspirant de la gouaille du peuple parisien, ses dialogues constituent l'un des meilleurs témoignages de l'irrévérence détachée propre aux années 1960. Parfois qualifié d'anarchiste de droite, un des seuls regrets qu'on lui connaisse est de ne pas avoir eu le temps d'adapter à l'écran le Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline.
Il est le père du scénariste et réalisateur Jacques Audiard.
  • En France, on n'a que trois spécialités : la littérature, la fesse et la bouffe.
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Frédéric Dard
Frédéric Dard :
Frédéric Dard, né en 1921 à Jallieu et mort en 2000 à Bonnefontaine (Suisse) est un écrivain principalement connu pour les aventures du commissaire San-Antonio, souvent aidé de son adjoint Bérurier, dont il a écrit cent soixante-quinze aventures depuis 1949. Parallèlement aux San-Antonio (l'un des plus gros succès de l'édition française d'après-guerre), il a produit sous son nom ou sous de nombreux pseudonymes des romans noirs, des ouvrages de suspense psychologique, des «grands romans», des nouvelles, ainsi qu'une multitude d'articles.
Débordant d'activité, il fut également auteur dramatique, scénariste et dialoguiste de films.
  • Quand j'entends discourir des cons au restaurant, je suis affligé, mais je me console en songeant qu'ils pourraient être à ma table.
Professeur Choron
Professeur Choron :
Le Professeur Choron, né en 1929 à La Neuville-aux-Bois et mort en 2005 à Paris, de son vrai nom Georges Bernier, est un écrivain, chanteur et humoriste français et le cofondateur du journal Hara Kiri en 1960 puis Charlie Hebdo en 1970.
Il créait ou participait aux fausses pubs, aux photo-montages, écrivait des textes, et jouait dans les romans-photos. On retiendra notamment ses «Fiches-bricolages» dans lesquelles il se mettait lui-même en scène.
Il choisit son pseudonyme d'après le nom de la rue Choron où étaient situés les locaux de la revue Hara-Kiri.
Il est le père de la comédienne et humoriste Michèle Bernier.
  • Comme la tartine, l'ivrogne tombe toujours du côté qui est complètement beurré.
  • La soif du cœur ne s'apaise pas avec une seule bière.
Coluche
Coluche :
Michel Colucci, dit Coluche, est un humoriste et comédien français, né en 1944 à Paris et mort en 1986 à Opio.
Revendiquant sa grossièreté mais, selon lui, «sans jamais tomber dans la vulgarité», il donne un style nouveau et sarcastique par sa liberté d'expression, au music-hall, en s'attaquant notamment aux tabous, puis aux valeurs morales et politiques de la société contemporaine. En 1974, il devient célèbre en parodiant le jeu télévisé «Le Schmilblick».
En 1984, il obtient le César du meilleur acteur pour son rôle dramatique dans Tchao Pantin.
Il se présente à l'élection présidentielle de 1981 avant de se retirer. Il fonde en 1985 «Les Restos du Cœur», un an avant de mourir dans un accident de moto.
  • Les artichauts, c'est un vrai plat de pauvre. C'est le seul plat que quand t'as fini de manger, t'en as plus dans ton assiette que quand t'as commencé.
  • Plus on est de fous, moins il y a de riz.
  • Il faut cueillir les cerises avec la queue ... j'avais déjà du mal avec la main.
  • Tout ce qui m'intéresse, soit ça fait grossir, soit c'est immoral !
Jean Yanne
Jean Yanne :
Jean Yanne, né Jean Gouyé en 1933 aux Lilas (Seine-Saint-Denis) et mort en 2003 à Morsains, est un chanteur, humoriste, acteur, auteur, réalisateur, producteur et compositeur français.
Il a marqué les écrans avec sa voix et sa personnalité singulière, ses talents au cinéma ainsi qu'avec ses sketches et ses parodies hilarantes. Il est notamment l'auteur du slogan «Il est interdit d'interdire».
Longtemps considéré comme un simple amuseur, il a pris peu à peu la dimension d'un authentique critique des travers et des ridicules de son époque, à la manière de Molière au XVIIème siècle.
  • Vivre seul, c'est prendre plaisir à manger du céleri rémoulade dans son papier d'emballage.
  • Les vieux adorent manger des cacahuètes : ça leur rappelle leurs dents.
Thérèse
Le doubitchu :
Pierre (Thierry Lhermitte) et Thérèse (Anémone) goûtent les doubitchus offerts par Preskovitch. Pierre : «Je ne sais pas si vous avez remarqué, Thérèse ? Il y a comme une espèce de deuxième couche à l'intérieur» Thérèse : «Oui, c'est fin, c'est très fin, ça se mange sans faim !». Selon Preskovitch, le dobitchu est une spécialité bulgare très prisée, réservée aux grandes occasions et «roulée à la main sous les aisselles». Il s'agit de la garniture d'un plat encore plus fameux : le kloug aux marrons. Avant de passer par la fenêtre, le kloug a été colmaté avec du Spotz «les Spotzis fermentent à la mi-cuisson, et les odeurs s'exhalent». Dès que Preskovitch a tourné les talons, Pierre jette le reste de son dobitchu, alors que Thérèse garde le sien en essayant de l'avaler : «je le mange quand même car c'est offert de bon cœur», avant de jeter le reste de la boîte à la poubelle. Cette boîte sera ensuite récupérée par Josette alias Zézette (Marie-Anne Chazel) ...
dans «Le père Noël est une ordure»
  • C'est fin, c'est très fin, ça se mange sans faim.
Un zeste de
Geluck
Philippe Geluck :
Philippe Geluck est un artiste belge né à Bruxelles en 1954. Il est principalement connu pour être l'auteur de la série de bande dessinée Le Chat. Il participe également à plusieurs émissions télévisées en tant que chroniqueur, notamment en collaboration avec Laurent Ruquier.
Dès l'age de 20 ans, il joue au Théâtre National de Belgique et passe rapidement au cinéma puis au petit écran où il anime de très nombreuses émissions au ton ironique.
Ce n'est qu'en 1983 que le quotidien belge «Le Soir» publie les premières planches du Chat. Ce dernier sera repris dans de très nombreux journaux en Europe.
Dans la lignée de Desproges qui, dixit Geluck, «a préféré mourir plutôt que d'approfondir le sujet», il publie en 2013 «Peut-on rire de tout ?» qui est un modèle d'irrévérence et de provocation.
pour la digestion
Voici quelques expressions commises par Geluck ou par son héros félidé :
  • Je bouffe de temps en temps des asticots pour assouvir un sentiment de vengeance par anticipation.
  • Quand l'homme a découvert que la vache donnait du lait, que cherchait-il exactement à faire ce jour-là ?
  • Si les moustiques étaient des abeilles, ils ramèneraient du sang à la ruche et la reine ferait du boudin.
  • Je suis d'accord : c'est vrai que c'est un peu cruel d'égorger ou d'abattre les animaux pour pouvoir les manger ... d'un autre côté, je n'aimerais pas non plus qu'on me serve du steak mort de vieillesse.
  • Boire dans des canettes, c'est déjà un peu respecter la femme qui fait la vaisselle ou je me trompe ?
  • Toutes mes tentatives de régime se sont soldées par un bide.
  • Si ma femme ouvrait un bistrot, elle me verrait plus souvent.
  • Moi, il y a une chose que je suis incapable de manger, c'est du lapin. C'est si mignon un petit lapin que ça me rend triste. Alors, j'en profite pour en manger les jours où je suis déjà triste pour autre chose. Parce qu'il faut bien reconnaitre que c'est délicieux.
  • La principale différence entre le boucher et le banquier, c'est qu'il y en a un des deux qui ne dira jamais : il y a un peu plus, je vous le mets ?
js

Films nourrissants et culturels

Alexandre le bienheureux
Extrait
D'Yves Robert (1967) avec Philippe Noiret, Jean Carmet, Marlène Jobert, Pierre Richard, Paul Le Person, ...
Alexandre, bon vivant et nonchalant, est cultivateur dans une ferme de la Beauce. Cependant sa vie quotidienne est dirigée par La Grande, son ambitieuse mais néanmoins tyrannique épouse, qui le pousse à bout de force en lui imposant chaque jour une liste de travaux démesurée. Devenu brutalement veuf, il éprouve un grand soulagement et se sent libéré de son labeur : il décide de s'accorder un repos qu'il juge mérité, afin de prendre le temps de savourer la vie. Son comportement sème rapidement le trouble dans le petit village par l'exemple qu'il donne, et une partie des habitants décide de le forcer à reprendre le travail. Mais ils échouent, et Alexandre commence à faire des émules ...
Garçon !
Extrait
De Claude Sautet (1983) avec Yves Montand, Nicole Garcia, Jacques Villeret, Bernard Fresson, ...
Alex, ancien danseur de claquettes, est chef de rang dans une grande brasserie parisienne. Il vit avec son ami Gilbert, qui travaille également à la brasserie. Séparé de sa femme depuis longtemps, il accumule les conquêtes. Son rêve : construire un parc d'attraction en bord de mer ...
Un jour, il retrouve par hasard Claire, qu'il a connue 15 ans auparavant ...
L'aile ou la cuisse
Extrait
De Claude Zidi (1976) avec Louis de Funès, Coluche, Ann Zacharias, ...
Charles Duchemin, directeur d'un guide gastronomique mondialement connu, et qui a l'habitude de tester incognito les restaurants de l'Hexagone vient d'être élu à l'Académie française.
Duchemin s'apprête à prendre sa retraite après la parution de la nouvelle édition de son guide, et forme son fils Gérard dans l'espoir qu'il reprenne le flambeau. Gérard goûte cependant peu aux passions de son père et anime en secret une troupe de cirque.
Quelques jours avant la parution du nouveau guide, Duchemin apprend que l'industriel Jacques Tricatel, PDG d'une chaîne de restauration de nourriture industrielle a racheté un certain nombre de restaurants auxquels le guide devait décerner des récompenses.
Bien décidé à défendre ses valeurs, Duchemin va embarquer Gérard contre son gré, dans une ultime croisade contre la malbouffe ...
js
La soupe aux choux
Extrait
De Jean Girault (1981) avec Louis de Funès, Jean Carmet, Jacques Villeret, ...
Claude Ratinier, dit le Glaude, et Francis Chérasse, dit le Bombé, le premier sabotier et le second puisatier, retraités de soixante-dix ans vivent dans leur hameau campagnard du Bourbonnais, nommé les Gourdiflots, très en retrait de la vie moderne, en consommant leurs cinq à six litres de vin quotidiens.
Une nuit, suite à un concours de pets entre les deux amis, un extraterrestre que le Glaude nommera La Denrée débarque en soucoupe volante de la planète Oxo dans le jardin de celui-ci. Le Glaude lui offre alors à manger de la soupe aux choux. L'extraterrestre apprécie le potage et en emporte sur sa planète ...
La grande bouffe
Extrait
De Marco Ferreri (1973) avec Marcello Mastroianni, Ugo Tognazzi, Michel Piccoli, Philippe Noiret, Andréa Ferréol, ...
Quatre hommes, fatigués de leurs vies ennuyeuses et de leurs désirs inassouvis, décident de s'enfermer dans une villa pour se livrer à un suicide collectif en mangeant jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Les quatre commencent leur frénétique festin. Ils sont interrompus par l'arrivée d'une institutrice, Andrea, qui veut faire visiter le jardin de la villa à sa classe pour voir le fameux «tilleul Boileau» , arbre sous lequel le poète français avait coutume de s'asseoir pour trouver l'inspiration. Les quatre acceptent spontanément et lui offrent de la nourriture. Andrea étant une jeune institutrice plantureuse, ils l'invitent à dîner le soir même ...
Le bruit des glaçons
Extrait
De Bertrand Blier (2010) avec Jean Dujardin, Albert Dupontel, Anne Alvaro, Myriam Boyer, ...
Charles Faulque, écrivain alcoolique, en déprime et en perdition, reçoit la visite impromptue de son cancer. Louisa, la gouvernante, observe les comportements étranges de son patron, qui semble parler dans le vide. Mais elle ne tarde pas à voir elle aussi le nouveau venu, qui s'installe à demeure. Alcoolique, dépressif et en panne d'inspiration, Charles tente d'abord de se débarrasser du gêneur. Puis, de plus en plus intrigué, il le laisse lui expliquer la raison de sa présence à ce moment-ci de sa vie. Amoureuse en secret de son employeur, Louisa se retrouve de son côté talonnée par une femme aigrie toute vêtue de noir, qui dit être son cancer du sein ...
js
Le dîner de cons
Extrait
De Francis Veber (1998) avec Jacques Villeret, Thierry Lhermitte, Francis Huster, Daniel Prévost, Catherine Frot, ...
Pierre Brochant, célèbre éditeur parisien, organise chaque mercredi avec des amis un «dîner de cons» : chaque convive amène avec lui un con, intarissable sur un sujet précis, qu'il a déniché au hasard. Ensuite, les convives se moquent des cons toute la soirée sans que ces derniers s'en rendent compte. À l'issue du repas, on choisit le champion.
Un ami lui en a trouvé un fabuleux : François Pignon, qui se passionne pour les constructions de maquettes en allumettes. Mais rien ne va se dérouler comme prévu, l'incommensurable sottise de François Pignon ayant des conséquences de plus en plus désastreuses au fil de la soirée pour celui qui espérait en rire ...
Le grand restaurant
Extrait
De Jacques Besnard (1966) avec Louis de Funès, Bernard Blier, Noël Roquevert, ...
Monsieur Septime dirige d'une main de fer le célèbre Grand Restaurant «Chez Septime», temple parisien de la gastronomie française. Bien décidé à traiter le client comme un roi capricieux, il n'hésite pas à infliger un traitement infantilisant envers ses employés, et ce à la moindre erreur.
Mais sa vie est bientôt bouleversée par l'enlèvement d'un chef d'État d'Amérique du Sud, le président Novalès, pendant que celui-ci dînait dans son établissement. Tout semble alors l'accuser de complicité ...
Le père Noël est une ordure
Extrait
De Jean-Marie Poiré (1982) avec Anémone, Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Michel Blanc, Martin Lamotte, Jacques François, ...
Soir de Noël burlesque à la permanence téléphonique parisienne de SOS Détresse Amitié. Des bénévoles sont perturbés par l'arrivée de personnages marginaux et farfelus, qui provoquent des catastrophes en chaîne.
Au fil de la soirée, Pierre Mortez et Thérèse recevront tour à tour la visite : de leur voisin, M. Preskovitch, qui leur présentera des spécialités gastronomiques (doubitchou) de son pays toutes aussi infectes les unes que les autres, de Katia, un travesti désespéré, de Josette (Zézette épouse X) ainsi que de Félix, fiancé miteux de Josette, déguisé en père Noël, sans oublier Mme Musquin coincée dans l'ascenseur à deux reprises et les récurrents coups de fil de l'obsédé qu'on ne voit jamais ...
js
Mon oncle Benjamin
Extrait
D'Edouard Molinaro (1966) avec Jacques Brel, Claude Jade, Bernard Alane, Bernard Blier, ...
Sous le règne de Louis XV, Benjamin Rathery est médecin de campagne, principalement des pauvres de la région. C'est également un ripailleur perpétuel et un coureur de jupons invétéré, mais une seule fille, dont il est follement amoureux, lui résiste : Manette, la fille de l'aubergiste. Celle-ci n'entend céder au médecin qu'au prix d'un contrat de mariage en poche. Manette est surveillée par son père, qui fait tout pour protéger la virginité de sa fille, son «petit capital».
Le franc-parler de Benjamin, et son sentiment d'être égal aux nobles, vont valoir au roturier quelques petits ennuis ...
Et (probablement) le meilleur pour la fin ... Les tontons flingueurs
Extrait
De Georges Lautner (1963) avec Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Claude Rich, Jean Lefebvre, Robert Dalban, Marc Ronay, ...
Fernand Naudin est un ancien truand reconverti dans le négoce de matériel de travaux publics, à Montauban. Sa petite vie tranquille va basculer lorsque son ami d'enfance, Louis dit le Mexicain, un gangster notoire, l'appelle à son chevet.
Il confie à Fernand la gestion de ses «affaires» ainsi que l'éducation de sa fille Patricia, au mécontentement de ses troupes et sous la neutralité bienveillante du notaire, Maître Folace, qui ne s'émeut pas trop de la querelle de succession à venir, pas plus que Jean, l'ancien cambrioleur reconverti en majordome.
Fernand Naudin doit affronter les frères Volfoni qui ont des visées sur les affaires du Mexicain. D'autres truands vont se révéler intéressés par la succession, dont Théo et son ami Tomate. Pour se défendre contre ce petit monde, Fernand pourra compter sur Pascal, fidèle première gâchette ...
Bien sûr, cette sélection est un peu légère, pas exhaustive et absolument pas objective, en voici une un peu plus sérieuse et une autre.
js

Quelques chansons françaises autour de la table

Les bonbons (Jacques Brel) - La confiture (Les Frères Jacques) - Les cornichons (Nino Ferrer) - Le petit pain au chocolat (Joe Dassin) - Pommes, poires et scoubidou (Sacha Distel) - Les sucettes à l'anis (France Gall) - Le dernier repas (Jacques Brel) - Les Joyeux Bouchers (Boris Vian) - On est foutu ... on mange trop (Alain Souchon) - L'homme à la tête de chou (Serge Gainsbourg) - Salade de fruit (Bourvil) - Paulette, la reine des paupiettes (Les Charlots) - J'ai bien mangé, j'ai bien bu (Patrick Topaloff) - L'Amandier (Georges Brassens) - Banana split (Lio) - L'orange (Gilbert Bécaud) - La recette de l'amour fou (Serge Gainsbourg) - Le temps des cerises (Yves Montand) - Ma pomme (Maurice Chevalier) - Aragon et Castille (Boby Lapointe) - La cuisine (Juliette Gréco) - Les marchés de Provence (Gilbert Bécaud) - La femme chocolat (Olivia Ruiz) - Rock n'rollmops (Henry Cording alias Henri Salvador) - Les petits boudins (Dominique Walter) - Les sardines (Patrick Sébastien) - Couleur café (Serge Gainsbourg) - Je suis sous (Claude Nougaro) - L'absinthe (Barbara) ...
Tout ça ne nous rajeunit pas !

Un petit zoom sur Rock n'rollmops
Rollmops :
Comme chacun sait (hum !), le rollmops est un filet de hareng mariné dans du vinaigre ajouté de sel, sucre, oignon, poivre, moutarde et vin blanc.
Les filets sont ensuite enroulés autour d'un oignon ou d'un cornichon.

Ecouter
Henry Cording alias Henri Salvador (juin 1956)
Et voici les précurseurs de l'avènement du rock'n'roll en France : paroles de Vernon Sinclair (Boris Vian) et musique de Mig Bike (Michel Legrand) ... rien que ça !
Pour remettre les pendules à la bonne heure, il faut se remémorer qu'un mois avant, Elvis Presley vient tout juste d'entrer dans les charts US avec les titres 'Blue suede shoes' et 'Heartbreak hotel'. Son titre 'That's All Right Mama', considéré comme le premier morceau de rock'n'roll, n'était sorti que deux ans avant ...
En France, il faudra attendre 1960 pour que le rock'n'roll s'installe vraiment avec Johnny Hallyday, Les Chaussettes Noires (Eddy Mitchell) et Les Chats Sauvages (Dick Rivers).

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